Le représentant permanent du Gabon auprès des Nations unies a appelé le 22 juin le Conseil de sécurité à lever l’embargo sur les armes, imposé aux autorités centrafricaines et à se focaliser sur les sources et chaînes d’approvisionnement des groupes rebelles qui ont « étonnamment » un accès libre à des armes de plus en plus sophistiquées.

L’ambassadeur du Gabon aux Nations unies, Michel Xavier Biang, a invité le Conseil de sécurité à lever l’embargo sur les armes imposé aux autorités centrafricaines. © D.R.

 

Face à l’inquiétude de la Cheffe de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), Valentine Rugwabizasur, relative à la persistance des violations du cessez-le-feu par toutes les parties, exprimée lors de la réunion du Conseil de sécurité du 22 juin, l’ambassadeur du Gabon aux Nations unies, Michel Xavier Biang, a invité à lever l’embargo sur les armes imposé aux autorités centrafricaines et de continuer à soutenir le gouvernement par un appui multidimensionnel, notamment financier, matériel, économique, politique, afin de faire progresser les efforts de paix initiés dans ce pays.

Cet appel a été fait au non des 3A, les trois pays africains siégeant au Conseil de sécurité (Gabon, Ghana et Kenya). Pour ces pays,  il est important que le Conseil de sécurité se focaliser sur les sources et chaînes d’approvisionnement des groupes rebelles qui ont étonnamment un accès libre à des armes de plus en plus sophistiquées. «Toutes les personnes et entités impliquées dans les trafics illicites de ressources et d’armes qui alimentent les réseaux de groupes armés doivent être punies. L’action du Conseil devrait également se concentrer sur le renforcement des capacités des Forces armées centrafricaines (FACA) et sur le soutien aux autorités centrafricaines démocratiquement élues, dans le cadre de la protection des populations », a exigé Michel Xavier Biang.

Selon le porte-parole des A3, au niveau politique, l’organisation du dialogue national en mars dernier, conformément à la feuille de route de Luanda, reflète la volonté du gouvernement centrafricain de respecter les engagements pris en 2019. « Le Conseil de sécurité a le devoir de soutenir les espoirs et les efforts du peuple centrafricain dans sa recherche de la paix», a-t-il souligné, se félicitant de l’adoption par l’Assemblée nationale centrafricaine de la loi abolissant la peine de mort et le recours à la torture. C’est une démonstration de la volonté des autorités centrafricaines de lutter contre les violations des droits de l’homme.

Notant que la Minusca n’a pas vocation à s’éterniser en République centrafricaine, il a souligné que l’autorité de l’État centrafricain doit être rétablie dans tout le pays par des forces centrafricaines bien formées et bien équipées.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    La France qui est a l origine de cet embargo pour faire tomber le gouvernement centrafricain et ainsi continue ce cycle d instabilité confisque l avenir de ce pays. On ne ne peut comprendre que la France veuille empêcher un gouvernement légal et légitime d avoir des armes pour assurer la sécurité de son pays.

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