Le Gabon relancera bientôt ses concours d’accès à la Fonction publique via les écoles existantes. Mais alors que d’aucuns se demandent ce qu’il adviendra des départements ministériels n’ayant pas d’école de formation, le directeur général de la Fonction publique à ce 21 juillet apporté quelques précisions. Il a assuré que le concours d’entrée à la Fonction publique, sans être adossé à une école, pourrait tout aussi être rouvert.

Instantané de l’atelier du 21 juillet 2023. © Gabonreview

 

Gelés dans la foulée des mesures dites d’austérité prises par le gouvernement en 2018, les recrutements au sein de la Fonction publique reprendront bientôt, mais seront prioritairement conditionnés par l’obtention de certains concours. Le Conseil des ministres du 12 juillet 2023, annonçait pour ainsi dire, la relance de ces concours. Une manière de desserrer l’étau, mais en s’appuyant sur une méthode susceptible de garantir l’efficacité, mettre un terme aux grognes sociales liées aux recrutements, aboutir à une adéquation avec les besoins de l’administration publique. Pour préparer les différents départements sectoriels, le ministère de la Fonction publique organise des ateliers de vulgarisation de la nouvelle procédure de recrutement avec pour objectif principal, la réinstauration des bonnes pratiques de recrutement.

Rappel de la nouvelle procédure

Après la rencontre avec les secrétaires généraux des ministères auxquels sont adossées des écoles le 20 juillet, le 21 juillet l’exercice qui s’est poursuivi a été élargi aux directeurs généraux ainsi qu’aux directeurs centraux des ressources humaines. «Il s’agissait de voir exactement comment désormais procédé aux recrutements via les concours d’entrée dans les écoles de la Fonction publique», a déclaré Caroline Mboui Nguéma, la directrice générale de l’Institut national de formation d’action sanitaire et sociale (Infass). La procédure a rappelé le directeur général de la Fonction publique, concerne l’expression des besoins par le ministère sectoriel ; l’analyse des besoins par le ministère de la Fonction publique et le ministère sectoriel ; l’évaluation financière et la programmation budgétaire par le ministère du Budget.

Mais aussi, l’ouverture du concours par un arrêté signé du ministre de la Fonction publique ; l’organisation du concours par le ministère sectoriel en collaboration avec le ministère de la Fonction publique et la publication des résultats par un arrêté signé du ministre de la Fonction publique. «Cette approche nous paraît être le moyen le plus sûr pour garantir une gestion optimale de nos ressources humaines et finir avec la récurrence des tensions sociales qui naissent au lendemain des concours que nous organisons sans considération des besoins et sans programmation budgétaire», a réitéré le directeur général de la Fonction publique. À la question de savoir ce qu’il adviendra des recrutements au sein des départements ministériels n’ayant pas d’écoles, Édouard Foula Mbome indique, «la loi a prévu deux modalités».

Photo de famille le 21 juillet 2023. © Gabonreview

Quid du concours d’accès direct ?

En plus des concours, a-t-il indiqué, «la loi a prévu une dérogation disant qu’on pourrait faire un recrutement sur titre». Mais là aussi, a-t-il expliqué, il faut que ce type de recrutement soit adossé à une réelle expression des besoins. «Parce que ce qui a été constaté c’est que quand bien même les concours étaient organisés sans réelle planification, les recrutements sur titre ont pris le pas sur la norme». Conséquence, la Fonction publique compte aujourd’hui, 80% de recrutements sur titre contre 20% de recrutement sur concours. «Il faut ramener l’équilibre, il faut aller vers une meilleure optimisation de nos ressources humaines», a dit Édouard Foula Mbome.

Outre l’accès par concours via les écoles et sur titre, la Fonction publique pourrait tout aussi rouvrir le concours d’accès à la Fonction publique sans être adossée à une école. «C’est une modalité qui est prévue», a indiqué Édouard Foula Mbome. Soulignant qu’il existe deux types de concours d’accès à la Fonction publique, il a assuré que le dispositif sera amélioré «pour que le concours d’accès à la Fonction publique soit aussi organisé pour donner la chance à un peu tout le monde». Cependant, a-t-il précisé, «il ne peut être organisé que si préalablement nous savons qui on aura besoin, où ils vont être utilisés et combien ça va coûter». «C’est l’exigence de la méthodologie qui est en train d’être expliquée au travers des ateliers que nous avons», a-t-il dit.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Idir dit :

    Franchement c’est du n’importe quoi tout ça

  2. Ognane Ella Thurin dit :

    Vous avez vraiment intérêt à rééquilibrer les choses, si déjà,votre priorité demeure l’organisation des dits concours uniquement pour les départements ministériels ayant une école,tout en tenant rigoureusement le critère d’âge.le gel des recrutements à mis plus de 9ans,pensez vous que l’âge de certains est resté constant, non,pour certains ils étaient en fin de cycle du coup ne pouvant plus postuler leurs rêves se verront briser à cause de votre gel,veuillez donner la chance au grand nombre en organisant comme vous le dites un concours d’entrée à la fonction publique tout en revoyant vos critères de sélection s tel que l’âge afin de donner de chance équitablement à tout les jeunes gabonais

    Merci

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