Un nouveau mouvement d’humeur se profile à la Douane et aux Impôts notamment du fait du non-respect, par le gouvernement, des engagements contenus dans le protocole d’accord signé en avril dernier.

Bayonne Mbatchi (au centre) en conclave avec ses cosyndiqués, lors d’une crise en mars 2014. © Gabonreview
Bayonne Mbatchi (au centre) en conclave avec ses cosyndiqués, lors d’une crise en mars 2014. © Gabonreview

 

Plutôt discrète ces dernières semaines, l’intersyndicale des régies financières de la Douane et des Impôts est sorti de sa léthargie. L’organisation a en effet menacé, la semaine dernière, de se mettre en grève à partir de septembre si le gouvernement ne s’emploie pas à appliquer les engagements contenus dans le protocole d’accord du 8 avril dernier. Signé par le Premier ministre, ce document prévoyait notamment le paiement des arriérés de rappels et d’autres indemnités. Or, «depuis lors, aucun point n’a été élagué par le gouvernement. Mieux, les préalables des personnels des régies financières, notamment la douane et les impôts, ont été jetés aux oubliettes», a déploré le secrétaire général de l’Intersyndicale, Bayonne Mbatchi, dans des propos rapportés par Echos du Nord.

Et pourtant, a rappelé le leader syndical, Daniel Ona Ondo s’était engagé à apurer cette dette sur la base d’un échéancier que le ministère du Budget avait proposé et mis à la disposition des deux directions générales et des syndicats. «Malheureusement, force est de constater que la mauvaise foi dont font montre les responsables du ministère du Budget, a fait en sorte qu’à ce jour aucune échéance n’est respectée», a lâché Bayonne Mbatchi pour qui, le gouvernement est «incapable d’apurer les arriérés de rappels et d’appliquer la modification des dispositions de la loi 01/2005 régissant le statut général de la Fonction publique et la mise en place d’une grille de répartition de la prime de rendement destinée aux régies financières».

Dénonçant «une forme d’injustice à visage découvert», l’intersyndicale exige du gouvernement plus de «justice et d’équité dans la répartition des deniers publics et autres primes allouées aux agents de l’Etat». A ce propos, le syndicat a remis au goût du jour l’exclusion des agents des régies financières du bénéfice de la Prime d’incitation à la performance (PIP) «alors que les personnels des Eaux et Forêts ont eu droit à cette prime, en plus des ristournes qui leur sont régulièrement versées». Autant de manquements que ce dernier a appelé le gouvernement à corriger dans les plus brefs délais, sous peine d’une nouvelle paralysie des régies financières.

 

 
GR
 

6 Commentaires

  1. jean jacques dit :

    Vous faites quel travail? les enseignants? medecins, policiers? la bourse des étudiants et pilotes des gabonais au Gabon detournée, l’argent qui allait servir la formation des jeunes gabonais au metier du taxis detourné au tresor, 400 milliards detournés quel travail ou controle efficace que vous faite pour reclamer les primes?
    Il y a des personnes qui n’ont même pas le niveau 3eme mais qui gagnaient des millions par ce qu’ils travaillent dans les regie financieres.

    Ali doit encore revoir ce problème de prime et tenir compte des diplômes, outil informatique, et anglais obligatoires, pour bénéficier d’une prime élévée.

    • Worwor na worwor dit :

      Quand la Douane et les Impôts ont gréver en début d’année, les caisses du Trésor étaient vides et ç’a créé un déficit dans le budget de l’Etat d’où la loi de finances rectificative qui a été présenté au parlement, sans oublier les contenaires qui étaient bloqués au port. Tout comme le médecin est utile à l’hopital et l’enseignant à l’école, les gars des régies financières font rentrer l’argent au Trésor public qui permet de payer les salaires des autres fonctionnaires. Pourquoi vous ne décriez pas les primes des militaires, des magistrats, Pife des enseignants et primes du personnel de la santé, de l’Agriculture et des Eaux et Forêts? Chacun est utile dans son domaine de compétence. Je suis enseignant, je comprends le mécontentement des régies financières.

  2. Obalango dit :

    Vos fonds communs et autres primes servent tout simplement à acheter à Ali Bongo des villas et autres hôtels à l’étranger.

  3. le puant dit :

    Il ne reste plus qu ‘aux gabonais d’en juger de la véracité des propos des membres du gouvernement quant au payement de la fameuse P I P .
    Plus menteur qu’ un pédé , tu meurs !

  4. PIP dit :

    C’est votre attrait pour l’argent facile à travers des primes faisant 10 fois vos salaires minables que vous faites le lit de la corruption qui permet en retour aux autorités d’asseoir leur pouvoir pour mieux piller, reduisant ainsi à la pauvrété nos enfants que l’état a abandonné depuis belle lurette…un commandant de douanes s’il doit s’en tenir a son salaire touche près de 400.000 à 500.000 fcfa. Pourtant, chaque jour que Dieu fait, certains d’entre eux finissent chaque journée avec pas moins de 200.000 fcfa par jour, et à la fin du mois ils ont tous des salaires dépassant de loin le million du fait de leurs fonds communs.
    Pendant ce temps un jeune medecin ou n’importe quel docteur qui a misé sa réussite au prix d’éfforts enviés et de privation pour offrir une certaine expertise à son pays trime avec un salaire qui ne dépasse pas 600.000 fca.
    Il n’est pas question ici de jeter la pierre aux uns et aux autres. Chacun est utile dans on domaine. Mais on doit tous reconnaitre qu’il existe un système de rémunération aléatoire qui entretien un malaise et décourage les éfforts. Cet état de fait est dangereux et prive notre pays du moindre rêve . Nous sommes un pays riche. La lutte doit être centrée sur une repartition équitable des richesses et une harmonisation des salaires qui tienne compte des compétences et du niveau de certification.
    Un adage devenu populaire au gabon dit que l’ecole ne paie pas. Qu’il suffit de faire bac + 2 et rentrer à la douane pour s’enrichir, ou alors intégrer des réseaux vicieux pour s’assurer une place au soleil.
    Notre libération dépend de nous même. De l’amour que nous avons pour ce pays pour se soucier de son avenir et partant de nos enfants. Et tant qu’on aura pas compris que penser avenir de ce pays rime avec le changement du rapport qu’on entretien avec l’argent de tous, contentons nous de vivre tels des betes, du jour au lendemain, et de faire semblant de travailler pour envoyer cherement à l’école des enfants dont nos attitudes condamnent de plus en plus l’avenir….

  5. Question de temps dit :

    Ce sont les consequences d’un pays dirigé par les cigales, Que voulez vous?

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