Annoncé par le président de la Transition, il y a plus d’un mois, le projet de décaissement de 13 milliards de francs CFA pour la réhabilitation des universités et grandes écoles du Gabon suscite interrogations et suspicions au sein du milieu académique. Tant sur le mode de répartition de cette somme que sur le processus de sélection des différents architectes et des entreprises devant effectuer les travaux dans les différents établissements. Dans ces propos recueillis, le conseiller technique du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Aimé Tonda tente de répondre aux interrogations.

Le conseiller technique du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Aimé Tonda. © D.R

 

Gabonreview : Quelle a été l’orientation de la dotation des 13 milliards de francs CFA du président de la Transition ?

Aimé Tonda : La dotation a été orientée exclusivement à la construction de nouveaux blocs pédagogiques dans l’ensemble des universités et grandes écoles du grand Libreville et Franceville, sous tutelle du ministère, c’est-à-dire : l’Université Omar Bongo, l’Université des sciences de la Santé, l’Université des sciences et techniques de Masuku et l’ensemble des grandes écoles.

Comment s’est faite la répartition de ce montant ?

Il est prévu 3 milliards pour chacune des grandes universités, soit 9 milliards sur les 13 milliards offerts par le président de la Transition et le reste des 4 milliards de francs CFA est réparti pour l’ensemble des grandes écoles.

Quel a été le processus de sélection des différents architectes et des entreprises devant effectuer les travaux dans les différents établissements ?

Le conseiller technique du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Aimé Tonda, le deuxième en partant de la gauche. © D.R

Devant une situation d’exception et d’urgence, et en tenant compte des priorités, telles que définies par les plus hautes autorités, sur la base de la manifestation d’intérêt de l’ensemble des cabinets d’architectes et sociétés de travaux, à accompagner le CTRI dans son vaste projet d’augmenter la capacité d’accueil dans les différents établissements, le ministère a, avec l’aide d’un consultant extérieur sélectionné les acteurs du BTP devant prendre part à projet. Ainsi, les architectes ont été invités à se rapprocher des différents établissements pour recueillir leur état de besoin. Ensuite, des avant-projets ont été étudiés et négociés avec les utilisateurs que sont les établissements. Puis un cahier de charge a été réalisé. À côté de cela, les missions de contrôle, ont été affectées auprès des entreprises adjudicatrices. Ces dernières jouant le rôle de gendarme de l’administration, en plus du ministère des Travaux publics associé à ce vaste projet, afin de veiller à la bonne exécution des travaux selon les cahiers de charges.

À quoi faudra- t- il s’attendre désormais ?

Après des sessions de concertation quadripartites : Maitre d’ouvrage, architectes, entreprises retenues pour la réalisation, missions de contrôle, une mise au point a été faite. A l’heure actuelle, les différents intervenants sont en attente de la première phase de règlement (soit 50%) par l’Etat qui devrait intervenir incessamment pour un démarrage immédiat des travaux.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Yann Boussougou Bouassa dit :

    Je cite : « Il est prévu 3 milliards pour chacune des grandes universités, soit 9 milliards sur les 13 milliards offerts par le président de la transition… ». Excusez moi, mais les mots ont un sens. Le président de la transition nous offre pour nos universités et écoles de l’argent qui nous appartient ?!

    En ce qui concerne la procédure d’attribution et l’exécution de ces marchés, le fait que l’urgence nous conduise à passer ces marchés de gré à gré en dérogeant au principe de mise en concurrence, ne doit pas nous empêcher de respecter d’autres principes des marchés publics, notamment le service fait. Je lis dans cet article que les intervenants attendent « la phase de règlement par l’Etat ». Donc l’Etat va régler des prestations qui n’ont même pas encore été exécutées ?! Si tel est le cas c’est forcément un problème. Surtout que ce service fait est une protection pour les deniers publics. Ou alors il s’agit d’une avance ? Bref. Pour éviter toute suspicion de retour à nos travers, il faudra mettre de l’ordre dans la communication et les procédures.

    Cordialement

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