La chefferie traditionnelle Orungu convoque le 23 septembre prochain, à la Mairie du 3e arrondissement de la ville de Port-Gentil, un congrès communautaire. Cette rencontre vise à imposer une meilleure prise en compte des dépositaires du pouvoir culturels dans le projet de construction d’un «Gabon souverain», basé sur des valeurs sociales profondes, traditionnelles et culturelles.

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Souhaitant participer à la gestion de la chose publique en tant que force vive de la nation et exigeant une prise en compte réel et légitime de leur statut de dépositaire des valeurs sociales profondes et traditionnelles, et du patrimoine culturel et spirituel du Gabon par les autorités de la transition, les Royautés et Chefferies traditionnelles, sous l’initiative de la chefferie traditionnelle Orungu se réunissent le 23 septembre 2023, dans la capitale économique du pays, dans le cadre d’un congrès communautaire.

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Il s’agira à travers des réflexions sur plusieurs axes. Entre autres : circonscrire la nature des relations entre la Royauté traditionnelle Ôrungu et le Comité pour la Transition et la restauration des institutions, la valorisation des Royautés et Chefferies traditionnelles, comme dépositaires du patrimoine traditionnel foncier, culturel et spirituel et bien d’autres, la participation des chefferies traditionnelles à la gestion de la chose publique en tant force vive de la nation, de définir une feuille de route pour la construction d’un Gabon souverain, basé sur des valeurs sociales profondes, traditionnelles et culturelles.

«Il était plus que temps que notre pays se renouvelle, se régénère, se réinvente et s’ouvre à la félicité», s’est réjoui le secrétaire exécutif de la chefferie Orungu, Ôkenja Mbongo Rafemo, en réaction au coup d’État survenu, le 30 août dernier au sommet de l’État. Cependant, la communauté traditionnelle Orungu a fermement dénoncé sa non-participation aux dernières rencontres, organisées par le Comité de transition pour la restauration des institutions qui selon elle, n’a pas tenu compte des institutions dépositaires du pouvoir traditionnel.

«Nous observons que les Royautés et Chefferies traditionnelles, légitimes dépositaires des valeurs sociales profondes et traditionnelles, et du patrimoine culturel et spirituel du Gabon, ont été exclues de ces consultations, dans les formes qu’imposent les règles d’éthique en telle situation», regrette Ôkenja Mbongo Rafemo.

Pour la chefferie traditionnelle Orungu, cette posture du CTRI démontre à suffisance, l’ignorance des valeurs et du pouvoir suprême traditionnel. «Ne pas s’en référer à titre prioritaire, c’est faire fi des fondements spirituels de toute forme de légitimité dans l’exercice du pouvoir suprême»indique-t-elle.

 

 
GR
 

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