«Les seigneurs de la craie», les élèves des lycées et collèges du Gabon reprendront le chemin de l’école, le 18 septembre prochain. Pour alléger les charges des parents, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a récemment annoncé la gratuité des frais d’inscription. Sauf que depuis la rentrée administrative, le 11 septembre, c’est l’imbroglio total. 

Des parents dans l’enceinte d’un établissement scolaire de Libreville. © l’Union/Sonapresse

 

Que doivent réellement débourser les parents d’élèves des établissements publics et les écoles publiques confessionnelles en ce début d’année scolaire ? Dans l’une de ses communications, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), appuyé par le Secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, a annoncé la gratuité des frais d’inscription, sans plus. Or, le débat va dans tous les sens et sur le terrain, c’est la confusion. Entre subterfuges des responsables d’établissements et mauvaise interprétation du communiqué du CTRI par les parents d’élèves, voilà ce qui dérange !

Bientôt le retour vers le chemin des classes. Depuis le 11 septembre, les responsables d’établissements et les enseignants ont effectué la rentrée administrative. Une opération visant à préparer le terrain avant l’arrivée des apprenants. Les inscriptions ont donc débuté. 

Les premiers parents ne devraient pas payer les frais d’inscription. Le CTRI a annoncé la gratuité de ces frais dès l’année scolaire 2023/2024 pour les élèves des établissements publics et confessionnels. Or, certains rechignent à payer, indiquant que «tout est gratuit». «Je reviens d’Immaculée Conception et la scolarité est toujours payante malgré la mesure de gratuité des frais d’inscription. L’accès en classe sera conditionné par la présentation du quitus de la banque», a dénoncé un père de famille. 

Mais, ce dernier semble se mêler les pinceaux. Car, il ne s’agit que de la «gratuité des frais d’inscription» qu’a annoncé le CTRI. Les frais de scolarité restent donc de mise. S’il estime que le comportement des responsables de ce collège est «vraiment dommage», il explique encore qu’ils ont évoqué des arriérés de paiements que l’État leur doit.

Dans de nombreuses écoles publiques et confessionnelles, les administrateurs utilisent des subterfuges pour contourner la loi. «Certains établissements à l’instar du lycée de l’Alliance chrétienne, Rose Massombo de Moanda, dans la province du Haut-Ogooué, auraient trouvé le moyen d’asphyxier davantage les parents d’élèves à travers la commercialisation d’une nouvelle tenue scolaire», rapporte un journaliste. 

«Sacrifier au rituel de paiement des frais de scolarité»

«Il est inconcevable et inadmissible que l’établissement change de tenue scolaire à la veille de la rentrée scolaire qui est un moment difficile pour toutes les familles», a fustigé l’une des parentes d’enfants inscrits dans cet établissement. Pour elle, «cette décision qu’elle qualifie d’entourloupe va à l’encontre de la vision des nouvelles autorités de transition du pays».

D’autres chefs d’établissements par contre réclament le paiement des frais de l’Association des parents d’élèves (APE). Des sommes devant, expliquent-ils, les aider à acheter les consommables de l’école et assurer l’entretien et la sécurité des lieux. 

Et pourtant, «c’est pour soulager les parents d’élèves que le président du CTRI, Brice Clotaire Oligui Nguéma, a pris la décision de rendre gratuite l’inscription cette année dans les établissements publics et confessionnels», a rappelé ce parent. 

In fine, seuls les frais d’inscription sont gratuits. Les parents devraient en effet sacrifier au rituel de paiement des frais de scolarité. Toutefois, la vigilance devrait être de mise d’autant que la période se prête à de nombreuses entourloupettes. 

La rentrée des classes a été fixée au mardi 12 septembre 2023 pour le réseau des écoles publiques conventionnées, et le lundi 18 septembre 2023 pour l’ensemble des établissements publics et privés.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Ateba dit :

    Une note du SG du ministère de l’éducation nationale stipule que c’est les frais de scolarité.

  2. JB dit :

    Bjr, je ne comprend pas pourquoi certains et certaines veulent toujours interpréter à leur convenance la parole du chef. C’est pourtant clair et simple. Il a dit, je cite  » dès l’année scolaire 2023-2024, l’inscription scolaire doit être gratuite ». Appliquez, c’est tout ce qu’ on vous demande ! C’est la parole du chef et lui seul sait pourquoi il le dit et comment il va consoler ceux et celles à qui ça fait mal.

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