Si le président de la Transition a récemment annoncé un allègement des charges au bénéfice des parents d’élèves dans les établissements publics, ceux d’enfants victimes d’infirmité motrice cérébrale (IMC) soumis à la cherté des écoles spécialisées se sentent de nouveau oubliés. Ils en appellent au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).

Les parents d’enfants IMC demandent plus d’aide de la part des autorités. © D.R.

 

Cette année, les frais d’inscription dans les établissements scolaires publics sont gratuits au Gabon. L’annonce a été faite la semaine dernière par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la Transition. Si cette mesure qui vise à alléger les charges des parents a été bien accueillie, certains se sont une nouvelle fois sentis oubliés, laissés à leur propre sort. C’est le cas des parents d’enfants victimes d’infirmité motrice cérébrale (IMC) dont fait partie Marina Bouassa.

Dans un post sur Facebook, la journaliste, mère d’un enfant malade, a interpellé les nouvelles autorités du pays sur le sujet, plaidant en faveur de l’ouverture d’une structure publique à l’image d’Horizon nouveau, il y a quelques années, dans le but de répondre aux besoins sanitaires de ces jeunes compatriotes. «Ces derniers n’ont aucun centre de santé public ni une école publique ou un centre d’accueil public pouvant les recevoir gratuitement ou à moindre coût et faciliter la vie des parents. Mieux, le matériel orthopédique est excessivement cher pour nous Gabonais lambda», regrette-t-elle.

«Fuir le regard d’autrui»

Selon notre consœur, les conséquences de cet abandon de la part des autorités sont fâcheuses : «Ne sachant à quel saint se vouer, nombre d’entre nous envoyons nos enfants dans les villages ou encore les cachons dans nos maisons pour fuir le regard d’autrui.» Se sentant à bout et livrés à leur propre sort, certains ont pensé à attenter à la vie de leurs enfants malades. C’est pour éviter d’en arriver à cet extrême qu’au nom de toutes les mères d’enfants infirmes moteurs cérébraux que Marina Bouassa exhorte le CTRI et son chef de file à inscrire parmi les priorités la prise en charge de ces malades.

«Nous savons, Monsieur le Président, qu’il y a des chantiers prioritaires que vous devez probablement mener jusqu’à leur aboutissement, mais s’il vous plaît, pensez également à nos enfants. De vous nous espérons l’ouverture d’un autre Horizon nouveau ou d’un tout autre établissement qui réponde aux besoins sanitaires de nos bébés. Les quelques écoles qui accueillent ces bambins sont d’un montant onéreux et la plupart ne bénéficie même pas d’une convention avec l’État. Nous prenons de ce fait tout sur nous. Monsieur le Président, nous savons compter sur l’espoir que vous susciter depuis votre prise de pouvoir et nous voulons conjuguer avec vous cette prise de position, car nos enfants sont aussi le Gabon de demain», a-t-elle adressé à Oligui Nguema.

 

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire