Rentrée littéraire de l’UDEG : quand Lambaréné devient capitale du verbe et de la pensée
Lambaréné accueille, ces jours-ci, la Rentrée littéraire de l’Union des Écrivains Gabonais (UDEG) sur le thème «Les auteurs de l’Ogooué». Dans cette ville symbole de dialogue entre l’homme et la nature, écrivains confirmés et jeunes plumes se retrouveront pour célébrer le livre comme instrument d’éducation, de transmission et de renaissance culturelle.

À Lambaréné, deux jours durant, la parole des écrivains va s’écouler comme l’Ogooué : vivante, libre et nourricière de conscience. © GabonReview/Kevineshoot Dream
Du 30 au 31 octobre 2025, le lycée Janvier Nguéma-Mboumba de Lambaréné vibrera au rythme des mots et des idées. À l’initiative de l’Union des Écrivains Gabonais (UDEG), la Rentrée littéraire 2025 rassemblera une constellation d’auteurs autour du thème fédérateur : «Les auteurs de l’Ogooué», avec pour accroche : «Les livres sont au service de l’éducation et de la formation des citoyens». Une double orientation liant la création littéraire à la mission civique de transmission et d’éveil.
Lambaréné, berceau symbolique du verbe
Choisir Lambaréné n’a rien d’un hasard. Entre fleuves et forêts, la cité fondée sur les rives de l’Ogooué incarne à la fois la mémoire, le dialogue et la continuité. L’Ogooué, ce fleuve qui relie bien de territoires gabonais et irrigue les imaginaires, devient ici une métaphore de la littérature gabonaise : fluide, nourricière, indomptable. C’est dans ce décor que l’UDEG entend redonner souffle à la parole écrite, à une époque où le verbe peine parfois à se faire entendre face au tumulte du numérique.
Au programme : conférences, tables rondes, expositions, ateliers d’écriture, cafés littéraires et récitals poétiques, dans un esprit de transmission et de partage. Écrivains confirmés et jeunes plumes vont dialoguer sur la fonction sociale du livre, sa capacité à former des citoyens éclairés et à raviver la conscience collective.
Parmi les auteur à d’affiche : Éric Joël Bekalé (président de l’UDEG), Honorine Ngou, Maurice Okoumba-Nkoghe, Janis Otsiemi, Parfait Ollame, Paul Anicet Moundziegou, Soleil Ngangang, Jean Divassa Nyama, ou encore Albert Ngou, auteurs disparus, figures tutélaires et voix émergentes confondues.
Le livre, une arme douce de reconstruction
À travers cette rentrée littéraire, l’UDEG réaffirme sa foi en la puissance du livre comme instrument d’éducation et de reconstruction nationale. Face à la crise des vocations littéraires, à la marginalisation du français écrit et à la fascination grandissante pour les écrans, les écrivains gabonais lancent un appel : le livre reste vivant, l’écrivain reste debout, la culture demeure un acte de résistance.
Durant deux jours, Lambaréné deviendra la capitale du verbe et du savoir. Et dans le sillage du fleuve, les auteurs de l’Ogooué feront entendre une même promesse : celle d’un peuple qui, par la littérature, se redécouvre, se raconte et se prépare à bâtir l’avenir.

















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