À cinq jours de la rentrée des classes 2022-2023, le syndicaliste Marcel Libama, invite ses pairs enseignants à boycotter cette reprise des cours. Il revendique le droit des enseignants à bénéficier des vacances et s’interroge sur les affectations qui n’ont pas encore eu lieu dans le secteur éducation.

L’enseignant et syndicaliste Marcel Libama devant une classe du primaire. © Facebook/marcel.libama.7

 

Si le gouvernement, par l’entremise du ministère de l’Éducation nationale dirigé par Camelia Ntoutoume-Leclerq, ne ménage aucun effort pour une reprise des cours, le 5 septembre, ce qui est une première depuis des années, le syndicaliste Marcel Libama, bien connu du milieu syndical pour ses prises de position et ses luttes pour le respect des droits humains, invite plutôt ses collègues enseignants au boycott. Il déclare qu’après deux mois de vacances, il est inadmissible qu’ils reprennent les cours. «Je rappelle que les vacances, ce n’est pas un luxe. Les vacances sont un élément pédagogique. C’est un temps qui est donné aux enseignants ou aux élèves pour se reposer», explique-t-il, ajoutant que le retour à l’école est précipité. 

Pour lui, les motifs invoqués par le gouvernement pour fixer cette reprise au 5 septembre sont des «raisons fallacieuses». «On nous explique que si nous commençons les cours très tôt c’est en raison des élections présidentielles. Où est le rapport entre les élections présidentielles et l’année académique ?» a-t-il interrogé, ironisant par ailleurs quant à l’organisation de ce scrutin : «s’ils pensent aux élections, ils auraient déjà pu organiser les listes électorales, renouveler la Cenap (Centre gabonais des élections, Ndlr), mais l’activité qu’ils ont trouvée, c’est d’écourter un droit des enseignants, c’est le droit aux vacances scolaires». 

Il invoque en outre le non-renouvellement des personnels et des dirigeants dans les établissements scolaires à une semaine de ce retour à l’école. Malgré ce qui ressemble plus à un coup de gueule, les choses se déroulent sans anicroche. Le ministre Camelia Ntoutoume-Leclercq associe régulièrement les syndicats dans les réunions préparatoires et dans les visites de terrain afin de mettre tout le monde au même niveau d’information.

Les parents ayant eu accès aux déclarations de sieur Libama félicitent plutôt le gouvernement qui emboîte ainsi le pas à de nombreux pays entamant régulièrement la rentrée scolaire début-septembre. «La plupart des écoles sont allées en vacances en mai. Seules les privées qui voulaient les paiements de juin ont atteint ce mois. Dans tous les cas, c’est bien de commencer tôt et de finir tôt», a déclaré un parent dans un taxi.

La rentrée administrative est effective depuis le 29 septembre dernier.

 
GR
 

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