Trois membres du gouvernement gabonais étaient réunis, le 23 décembre à Libreville, pour une conférence de presse visant à éclairer l’opinion sur la volonté du Gabon de réintégrer l’Initiative sur la transparence des industries extractives (ITIE), une référence mondiale en matière  de promotion de la bonne gouvernance des ressources pétrolières, gazières et minières.

Le gouvernement gabonais travaille à présenter un dossier fiable pour son retour à l’ITIE dans le plus tôt. © Gabonreview

 

Mis à l’écart de l’Initiative sur la transparence des industries extractives (ITIE) il y a sept ans, le Gabon peaufine sa stratégie pour réintégrer cette organisation présentée comme une référence mondiale en matière de gouvernance des ressources pétrolières, gazières et minières.

Dans le cadre de cette démarche, les ministres du Pétrole, du Gaz et des Mines, Vincent de Paul Massassa, du Budget, Sosthène Ossoungou Ndibangoye, et de l’Economie et de la Relance, Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou, ont été face à la presse, le 23 décembre à Libreville. Ils ont présenté les raison du retour du Gabon dans ce Groupe, mais également les enjeux pour un tel retour.

Dès juin dernier, le Gabon a singulièrement marqué son intérêt de revenir au sein de cette institution. Une décision s’inscrivant dans une volonté globale d’avoir une meilleure gestion des deniers publics et de durcissement de la lutte contre la corruption, les détournements et l’enrichissement illicite, notamment dans le secteur des industries extractives.

En novembre dernier, pour donner plus de force à cette volonté, le pays a misé sur une femme, Léontine Oyouomi Loumbou Bibey, président du groupement d’intérêt, pour réussir ce retour dans l’ITIE. Le ministre de l’Economie et de la Relance a fait savoir que ce retour va davantage permettre de concilier ce que les entreprises déclarent et ce que l’ Etats reçoit. Mais cela passe, a-t-elle dit, par plusieurs exigences dont la mise en place d’un organisme de gestion tripartite : Etat-industries-société civile.

En ce qui concerne les enjeux, Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou rappelle que le Gabon, qui a intégré l’ITIE dès 2004, ne peut qu’enregistrer des effets positifs. Ce retour, a-t-elle laissé entendre, améliorera le climat des affaires, des investissements et aura un fort impact social.

Vincent de Paul Massassa et Sosthène Ossoungou Ndibangoye ont corroboré les propos de leur collègue, non sans rappeler que ce retour «est un engagement fort du chef de l’Etat» à restaurer la transparence dans le secteur des industries extractives.

Présent à ce rendez-vous, le président du groupe d’Intérêt, installé en novembre dernier,  Léontine Oyouomi Loumbou Bibey, a pour sa part rappelé que le Gabon ne ménagera aucun effort pour ce retour. Toutefois, elle fait remarquer que «sans la société civile, ce groupement ne peut pas prospérer». «Nous devons tous nous mettre ensemble pour présenter un dossier fiable pour que l’objectif soit atteint dans les délais requis». Si à l’heure actuelle, aucun chronogramme n’est donné, le président du groupe d’Intérêt a fait savoir qu’«il n’est pas question d’aller vite, mais de faire bien».

 
GR
 

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