Au deuxième jour de la révolution des casseroles au Gabon, des dérapages ont été enregistrés. Au moins deux personnes ont perdu la vie sous les balles des forces de l’ordre. L’ancien Premier ministre Ndong Sima dénonce une réaction violente et totalement disproportionnée des forces de l’ordre corps habillés qui ont ouvert le feu et doute de la légitimité du discours de préservation de la population du gouvernement.

Raymond Ndong Sima dénonce l’ouverture du feu par les forces de l’ordre le 18 février. © D.R.

 

Le tintamarre des casseroles et des louches des populations gabonaises, pour manifester leur mécontentement contre les mesures gouvernementales anti-Covid, a enregistré son premier bain de sang.  Le 18 février, au deuxième jour de la « révolution des casseroles », des dérives ont été enregistrées aussi bien à Libreville qu’à l’intérieur du pays. «Ce n’est pas faute d’avoir prévenu», s’est exprimé sur sa page Facebook, l’ancien Premier ministre, Raymond Ndong Sima.

Si dans un précédent post il soulignait que le train des mesures rendues publiques par le gouvernement est en sérieux déphasage avec le vécu quotidien des populations urbaines comme rurales, le 19 février il a estimé que «les conséquences des mesures annoncées… sont si édifiantes qu’on ne peut que se demander si l’objectif visé n’est pas une révolte de la population qui justifierait un autre tour de vis dans les restrictions des libertés individuelles». La « révolution des casseroles » n’est pas terminée et l’ancien Premier ministre qui rappelle que le 18 février, «partout dans le pays, le ras-le-bol a fini par avoir raison de la patience des populations excédées qui l’ont exprimé bruyamment avec leurs casseroles», s’insurge contre l’attitude des forces de l’ordre cette nuit-là. Au moins deux personnes seraient passées de vie à trépas après avoir reçu leurs balles.

«La réaction violente des corps habillés qui ont ouvert le feu est effrayante, totalement disproportionnée», a dit Raymond Ndong Sima. «Elle ouvre sur un choix simple entre la peur et la révolte», a-t-il argumenté. «Était-il inéluctable d’en arriver là ?» a questionné l’homme selon qui, «si la population qu’on veut protéger d’une maladie compte dans ses rangs des morts accélérées puisque causées par des balles, alors le discours de préservation de la population d’une mort qui viendrait de la maladie du coronavirus se trouve délégitimée». Ceci, d’autant plus que «la mort par balle arrive encore plus vite, plus brutalement que celle du coronavirus».

 
GR
 

10 Commentaires

  1. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. En français facile cela signifie qu’entre protéger la population et la tuée, c’est le second choix qui matériellement est ici prouvé. sauf que là là de 2009, 2016 et maintenant 2021 les signes d’une dérive sont palpable. Que Dieu nous bénisse abondamment comme aime à le dire quelqu’un. Je vous le dis nous en avons besoin. Amen.

  2. Serge Makaya dit :

    Je suis certain qu’une marche jusqu’au palais du Bord de Mer par l’opposition et la résistance gabonaise, avec en première ligne les leaders de ces groupes (Jean Ping, père Paul Mba Abessole, Eyeghe Ndong, Barro Chambrier, etc.) faciliterait aussi la libération du Gabon. On verra s’ils oseront TIRER sur ces leaders politiques de l’opposition. A Ntare Nzame !!

  3. Serge Makaya dit :

    Où est le fameux Junior Sassou-Bongo pour condamner les deux meurtres d’hier soir ? Y a t’il un seul Bongo – Assele – Dabany – etc de cette famille présidentielle pour dénoncer les crimes des deux gabonais ? Vous ne verrez personnes de ces gens qui n’ont qu’un seul objectif : conserver à tout prix ke pouvoir.

    Je vous le répète, vous faire croire que les Bongo (clan Sassou et clan Valentin), ne s’entendent pas est du pure mensonge. Peut importe celui qui prendra le pouvoir avec la bénédiction de la France, il sera toujours au service du Quai d’Orsay. Et vous verrez Pascaline et Frédérick Bongo revenir aux affaires une Nourredine ou Junior élu frauduleusement avec le concours du Quai d’Orsay.

  4. Fayo dit :

    Ndong Sima c’est le pouvoir Illégitime dont tu avais soutenu l’élection frauduleuse pour narguer le peuple désabusé au nom de ton pseudo respect de la répliblique. Quelle république?

  5. Serge Makaya dit :

    N’écoutons pas les discours à la CON des PDGistes SVP. C’est un discours devenu obsolète, le disque est rayé. Ces gens tirent d’abord sur le peuple qui manifeste sans faire du MAL à qui que ce soit, et après ils viennent nous tenir des discours de somnifères pour nous endormir davantage. A Ntare Nzame !! Et tout ça dure depuis plus de 50 ans avec une seule famille: les Bongo (appelez les aujourd’hui aussi Sassou ou Valentin); c’est la même sauce tout ça.

    • Sophie dit :

      Effectivement, aucune personne de cette satané famille ne viendra défendre le peuple gabonais. Ils solidaires même dans le MAL. La vie des gabonais ne pèse pas lourd à leurs yeux. Nous sommes pour eux rien que du bétail à décimer.

      Peuple gabonais, il est venu pour toi le temps du RÉVEIL pour libérer ton pays du joug bongoiste.

    • Serge Makaya dit :

      Serge Hervé Ngoma, général de caca à la police gabonaise, pitié de toi, A Ntare Nzame. Tu défends maintenant des assassins. Kiéé!! Bous devriez avoir honte de vous, vraiment. Mange bien ton argent. Mais fais très attention au peuple gabonais qui t’a maintenant sur son collimateur. Tu l’auras toi même cherché.

  6. Serge Makaya dit :

    Les gabonais qui aiment prendre la défense des français, vous voyez combien de fois ces gens se moquent de nous. Aucun Bongo (Omar ou Ali) n’a gagné une seule présidentielle au Gabon. C’est toujours grâce à eux que ces pourritures de Bongo ont pris le pouvoir au Gabon. A Ntare Nzame !!

    Ils nous imposent leurs gens, Et ils viennent tranquillement nous dire que c’est à nous de les chasser. Pour se faire respecter de ces hypocrites de français, nous devons brûler leur ambassade ou consulat. L’hypocrisie de ces gens à trop duré. A Ntare Nzame !! Qu’ils aillent croupir en enfer avec les deux Bongo qu’ils nous ont imposés durant plus 50 ans. Quand on aura mis la main sur leur nouvelle mascotte qu’est Sylvia Valentin, il faudra aussi brûler cette femme. Ainsi que son imbécile de fils adoptif Nourredine Valentin. A Ntare Nzame !!ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE !!!

  7. diogene dit :

    Quelle sagacité, il découvre ce qu’est une dictature après s’être prosterné devant pendant toute sa vie !

  8. Jérome dit :

    Les Gabonais viennent de réveiller d’un sommeil qui a duré plus de 50 ans!
    Comme le dit l’autre  » UN ESCLAVE QUI N’EST PAS CAPABLE D’ASSUMER SA REVOLTE NE MERITE PAS QU’ON S’APITOIE SUR SON SORT, SEULE LA LUTTE LIBERT »
    Ce pays est pris en otage pendant un demi siècle, par une seule famille qui ne fait pas 100 personnes…
    C’est totalement absurde! Comment une famille peut dominé tout un peuple (plus de 2 millions d’habitant) pendant plus de 50 ans si ce peuple n’a pas la conscience endormie???
    Il faut une désobéissance civil sans délais et de façon déterminante !
    Occupons toutes les rues du pays attaquons nous à l’appareil d’Etat, le domicile privé des membres de cette famille, le domicile des forces de l’ordre qui tire sur la population, il ne faut pas accepter la manipulation, ni la corruption de l’Etat, ont doit exiger leurs départ sans condition, trop c’est trop il n’y a pas d’autre alternative que le départ de cette famille à commencer par Ali Bongo et tout le reste…
    VIVE LA REVOLUTION DE CASSEROLES, LE COMBAT CONTINUE…

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