Sameau 2025 : l’audiovisuel et le numérique face au défi de l’employabilité

Du 18 au 20 septembre, le Musée national des arts, rites et traditions accueille la 5ᵉ édition du Salon des métiers de l’audiovisuel et du numérique (Sameau). Placé sous le thème «médias et numérique face au défi de l’employabilité», cet événement mise sur la formation et l’innovation pour offrir de nouvelles perspectives professionnelles à la jeunesse gabonaise.

Nupsia Jennifer Mayombo, présidente du comité d’organisation du Sameau, le 18 septembre 2025. © GabonReview
Le Musée national des arts, rites et traditions du Gabon accueille depuis ce jeudi 18 septembre jusqu’au 20 septembre 2025, la 5ᵉ édition du Salon des métiers de l’audiovisuel et du numérique (Sameau). Initié par Gab-Kulture Event avec le soutien des ministères de l’Économie numérique et de la Culture, ce rendez-vous s’impose comme une vitrine de la formation, de l’innovation et de l’insertion professionnelle des jeunes.
Placé sous le thème «médias et numérique face au défi de l’employabilité», le Sameau 2025 aborde une problématique qui touche directement la jeunesse gabonaise. Pour Julie Eléonore Nzang Obame, directrice générale du Musée national, l’organisation de l’événement dans ce haut lieu du patrimoine traduit une volonté de bâtir des ponts entre tradition et modernité : «En accueillant le Sameau, le musée réaffirme son rôle dans l’accompagnement des talents et démontre que culture et numérique peuvent évoluer dans le même espace».

Quelques moments forts de la cérémonie. © GabonReview
Depuis sa première édition, le salon a contribué à former près de 300 jeunes, au Gabon, mais aussi à l’international. Cette 5ᵉ édition ambitionne de franchir une étape supplémentaire. Pour Jennifer Nupsia de Mayombo épouse Kangouna, présidente du comité d’organisation, l’enjeu est clair : transformer les demandeurs d’emploi en professionnels du numérique et de l’audiovisuel. «Si nous reconvertissons nos chercheurs d’emploi avec des formations spécialisées, nous ferons reculer le chômage. Pour cela, nous appelons à la création d’un incubateur capable de rayonner jusque dans les zones reculées, afin de renforcer les capacités des jeunes, notamment les filles déscolarisées, et de soutenir l’entrepreneuriat», plaide-t-elle, lançant un appel aux autorités pour un financement accru.
Une présence nationale
En cinq ans, le Sameau a étendu son réseau avec des antennes relais à travers tout le pays : Oyem, Bitam, Mouila, Tchibanga, Port-Gentil, Franceville, Moanda, Makokou, Ntoum, Owendo et Libreville. Cette présence nationale favorise l’accès des jeunes à des formations jusque-là peu disponibles en dehors de la capitale. Certains participants sont fidèles depuis la première édition, tandis que de nouveaux venus découvrent chaque année les opportunités offertes par le salon.
Durant trois jours, des ateliers pratiques sont proposés autour de thématiques variées : communication institutionnelle et de crise, bases du journalisme, prise de parole en public, communication digitale, développement web, ou encore techniques de création de contenus audiovisuels enrichis d’effets spéciaux. Nouveauté de cette édition : un concours d’éloquence, pensé comme un complément aux compétences techniques, afin de préparer les jeunes à convaincre et défendre leurs idées en public. À cela s’ajoute une ouverture sociale forte : les personnes à mobilité réduite bénéficient de formations gratuites.

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