La Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) et le Centre hospitalier de Libreville (CHUL) ont lancé le 12 juin à Libreville, des activités médico-chirurgicales sur la pose de prothèses et la confection de fistules artério-veineuses. Cette mission qui va s’étendre jusqu’au 17 juin, vise à soulager les insuffisants rénaux hémodialysées tout en limitant les évacuations sanitaires.

Consultation d’un malade pendant la mission, le 12 juin 2021 à Libreville. © Gabonreview

 

Bonne nouvelle pour les insuffisants rénaux hémodialysés. La Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) a lancé le 12 juin au Centre hospitalier de Libreville (CHUL), des activités médico-chirurgicales sur la pose de prothèses et la confection de fistules artério-veineuses. Lorsque les reins ne fonctionnent plus, les déchets et l’excès d’eau peuvent être retirés du sang grâce à l’hémodialyse ou à la dialyse péritonéale. Dans l’hémodialyse, le sang est transféré de l’organisme vers un dialyseur (appelé rein artificiel) qui filtre le sang. Afin de faciliter le transfert du sang, une connexion artificielle entre une artère et une veine (fistule artério-veineuse) est réalisée.

Pour mener à bien ces activités médico-chirurgicales, la CNAMGS et le CHUL ont sollicité une équipe d’experts du Groupe hospitalier de la région (GHR) de Mulhouse et Sud-Alsace, en France. «L’objectif du traitement pour les patients qui sont admis aujourd’hui, est la création de fistule artério-veineuses, c’est-à-dire un raccord entre une veine et une artère du bras», a expliqué le chef de service chirurgie vasculaire et endovasculaire au GHR de Mulhouse. «Ce traitement s’adresse surtout aux insuffisants rénaux hémodialysées. Et la plupart des personnes hémodialysées ont des cathéters, des tuyaux au niveau du cou. Ces tuyaux ont une durée de vie limitée et provisoire avec des risques d’infection. Et le but de l’opération c’est de créer une fistule, un branchement entre l’artère et la veine pour que les séances de dialyse se fasse en ponctionnant la veine», a ajouté le Dr. Afif Ghassani.

Assurer le bien-être des malades à moindre coût

Pour la CNAMGS, cette mission qui s’achève le 17 juin, s’inscrit dans la quête effrénée du bien-être des populations. «La CNAMGS, toujours au service des populations et en quête de mieux de leur prise en charge, s’est attelée cette année dans cette campagne, dans le but de faire en sorte qu’il y est un transfert de compétences entre les équipes étrangères et locales en matière de pose de fistules artério-veineuses», a expliqué un médecin consultant à la CNAMGS.

Selon le Dr. Youssouf Ndong, cette mission, la deuxième du genre, s’inscrit dans le cadre de la réduction des évacuations sanitaires. «Il fut un temps où tous ces patients bénéficiaient d’évacuations sanitaires à l’étranger. Vous comprenez aisément que le coût de celles-ci était quand même très élevé (…) Donc, pratiquer ces interventions au Gabon ferait un point important dans le cadre de la maitrise des coûts au niveau de la prise en charge des patients», a-t-elle expliqué.

Pour les patients, l’initiative conjointe de la CNAMGS et CHUL est la bienvenue. «J’attends un traitement adéquat et qui pourra soulager ma souffrance afin d’être à l’aise.  Je remercie vraiment la CNAMGS pour cette mission, car elle va aussi nous soulager financièrement, le coût du traitement étant très onéreux», a confié Marcel Ngui Akue, un retraité. En effet, une dialyse coûte environ 250 000 francs CFA et un malade peut en faire jusqu’à trois par semaine. Si les activités médico-chirurgicales sur la pose de prothèses et la confection de fistules artério-veineuses sont entièrement gratuites, les patients devront cependant s’acquitter des frais d’ordonnance.

 
GR
 

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