Peut-on être affecté dans une structure avant son ouverture ? Le gouvernement répond par l’affirmative. Pour d’autres, il ne peut en être ainsi. La polémique est née à l’issue du Conseil des ministres du 13 mai dernier.

Non encore livré, Jeanne Ebori, le CHU Mère-Enfant. © Gabonreview

Non encore livré, Jeanne Ebori, le CHU Mère-Enfant. © Gabonreview

 

Les identités des  dirigeants du futur Centre hospitalier universitaire (CHU) Mère-Enfant Jeanne Ebori, spécialisé en obstétrique, gynécologie et pédiatrie, officiellement réalisé à 80% en attendant sa livraison définitive, programmée pour 2017, sont déjà connues. Ces responsables ont été nommés lors des conseils des ministres du 28 avril et du 13 mai derniers.

Jean Rémy Ossibadjouo est déjà le directeur général de ce centre hospitalier qui n’a même pas encore de bureaux. Il est secondé par deux médecins, Pélagie Obone Nze et Augustine Paulette Makaya. La direction des affaires médicales est pilotée par Christine Mengue épouse Ollingo Daouda et Angela Mboumba Iroki. Ces propositions du ministre de la Santé ont été entérinées par le Conseil des ministres alors que la date effective de livraison de l’ouvrage reste vague, seule l’année étant connue. «Paul Biyoghé Mba est à la manœuvre», soutient un militant du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), ajoutant : «il ne pense qu’aux mesures individuelles pour se tisser un réseau de séides partout où il peut. Toujours les calculs politiciens.»

En attendant leur prise de fonctions, comment sont traités ces personnes avant l’inauguration de la structure hospitalière dans laquelle elles ont déjà été nommées ? Interviendront-elles ailleurs en attendant ou patienteront-elles chez elles ?  S’agissant de leurs émoluments, percevront-ils l’intégralité de leurs salaires ? Autant de questions qui méritent des réponses. Certains observateurs voient dans ces décisions un «nouvel exemple de la République des copains», puisqu’il est visiblement question de positionner certains pour leur garantir l’occupation des postes visés. Certains d’entre eux reçoivent déjà, de leurs parents, amis et connaissances, des dossiers de demande d’emploi. «Si le fonctionnement actuel du secteur hospitalier permet ce genre de situations, il démontre que le temps des privilèges est loin de prendre fin. Des changements deviennent nécessaires et urgents», estime un internaute.

 

 
GR
 

17 Commentaires

  1. CANTON LEYOU dit :

    Il est ou Amos PEA qui jappait la dernière fois à NZENG-AYONG pour dénoncer la virtuelle fin des privilèges en exaltant une chimérique égalité des chances? Voilà la république des émergents qui brille par leur amateurisme en nommant des gens à la tête d’une administration dont les travaux prenne fin l’an prochain; nous sommes au GABON….
    Patriotiquement.

    • Patriote dit :

      Bonjour CANTON LEYOU, je constate avec étonnement que les propos qui ont retenus votre attention sont ceux portant sur la nomination des membres de ladite administration. Vous n’avez pas été frappé de stupeur devant la réalisation de cette merveille architecturale qui appartient au Gabonais et non à un groupe ou une caste politique. Réjouissez-vous que le Gabon vient d’acquérir un ouvrage qui à la hauteur de ce qui se fait de mieux dans le domaine hospitalier. Restons objectif, les gabonais ne peuvent qu’être fière. N’AYONS PAS HONTE DE DIRE QUE C’EST BON !!! même si beaucoup reste à faire…

  2. JeuneObs dit :

    En effet @Patriote!

    On trouve toujours quelque chose à redire en ce qui concerne ce qui marche bien dans ce pays. Rememorons nous les messages et denigrements des Grand Commentateurs au moment de la démolition de l’ancien édifice. Certains sont allez jusqu’à dire que le Président voulait faire disparaître une réalisation qui porte le nom de sa grand-mère… On devient fou dans ce pays au point de chercher toujours la petite bête dans une oeuvre salvatrice.
    Quelques soient les personnes nommées, elles seront toujours proches d’un gabonais. Elle ne viendront pas de la lune.
    Je suis sûr qu’en cas d’inauguration et que la structure ne fonctionne pas le lendemain, des Grands Commentateurs viendront nous balancer leurs grandes théories sur « l’inauguration à la va-vite ».
    Eh ben, avec ces nominations on est au moins sûr que le lendemain de l’inauguration, nos soeurs et filles pourront donner naissance aux générations futures…

    • Rudiger. dit :

      On peut décider de le voir comme ça en effet. Le bâtiment est entré dans sa phase terminale. Il fait effectivement partie de ces rares édifices financés par l’Etat qui ont été construits sans discontinuer. Nul doute qu’il sera livré (à temps).
      Qu’à cela ne tienne, il ne faut pas se réjouir trop vite de la construction de ce beau bâtiment. Ce n’est pas le premier hôpital du Gabon à être construit ou rénové sous l’ère « émergente ». Qu’est-ce que cela a donné à l’actuel CHUL? Peut-on vraiment dire que depuis sa livraison, il y est livré un service de bonne qualité? Que l’administration de cet hôpital est optimale. Les mêmes questions pourraient être posées pour CHU d’Owendo.
      On ne crache assurément pas sur la réalisation de cet édifice, mais nous ne pouvons pas nous empêcher de nous poser des questions quant à la nomination de dirigeants un an à l’avance! Quelle était donc l’urgence? Les critiques qui sont faites sont le résultats de l’observation de la manière dont fonctionne ceux qui tiennent actuellement le pays, et des résultats qui en ont résulté.
      Espérons seulement que les choses se passent différemment cette fois-ci. Personnellement, j’en doute…

  3. messowomekewo dit :

    Est ce que ce monsieur(PBM) est sérieux? confier une structure de cette envergure à ossibadjouo,après la quasi faillite de l’hopital Amissa Bongo ,ce gaillard a mis cette unité en coupes réglées,de sorte que ses parents altogovéens l’ont chassé à coups de grèves interminables.Mr le VPM,renseignez-vous avant de procéder à vos nominations clientélistes.

  4. Shaka dit :

    @ Patriote et Jeune Obs,

    Je suis bien frappe par ce que vous qualifies de mervielle structurale. Il y’a lieu de reconnoitre ici l’apport que cette nouvelle structure aura dans l’amelioration de la santé des gabonais.
    Toutefois, on ne saurait s’arreter a cette observation. Pour votre gouverne, la reussite d’un projet repose sur 3 aspects ou promesses:

    – La qualité de l’ouvrage realisé
    – Le respect du budget
    – Le respect des delais.

    Un projet qui ne rempli pas ces trois criteres ne peut etre un success. Donc, afin de mieux juger s’il s’agit d’un success on amerait savoir le budget et les delais initiaux. De plus qu’on nous present le projet d’origine.

    Merci.

  5. LeCaiman dit :

    Sauf si je me trompe, le sujet de l’article n’était pas porté sur l’édifice lui même mais plutôt sur des nominations hâtives alors même que ledit hôpital n’est pas terminé.

    Il est tout de même curieux, à ce stade de l’avancée des travaux de construction, d’avoir une liste déjà bien étoffée de futures dirigeants de la structure, et de la rendre publique.

    Bien curieux à mon sens.

  6. VITRIOL dit :

    @ patriote
    tu écris comme la personne pointée c-à-d le PEA en question. A tous de part et d’autre trop d’arguments. Un vrai patriote le reste et ceci non pas pour indexer. vous dites les mêmes choses et si réellement vous prônez tous l’amélioration de tout dans notre cher pays et bien prions tous que quelqu’un de bien soit à la tête de cette belle nation afin de nous diriger vers le mieux être sur le long terme. Pour le reste même toi fameux patriote tes enfants et arrières enfants travailleront toutes leur vie mais ne pourront pas rembourser les dettes occasionnées. Bientôt vous viendrez venter votre Baie des Rois. Nous ne sommes point réfractaires au développement. mais toujours charrue avant les bœufs. comme le projet graine et autre jeune=metier auraient du être lancés il y a 7ans afin qu’aujourd’hui nous aurions des jeunes formés et expérimentés et qu’on soit à même de nourrir ne fusse qu’une partie de la population. Hélas promesses de dernières minutes. mais souhaitons à Ali le meilleur il reste tout un Humain.

  7. Charles Auleley dit :

    Extrait de l’article:  » …République de copains » résumé tout de ce magistère des petits copains du bord de mer.
    Cet article parle de nominations plutôt prématurées pour une œuvre encore inachevée avec toutes les interrogations qui en découlent sur les salaires et avantages associés. Pourquoi? Là est le vrai problème.

    Quant à l’allusion à la beauté de l’œuvre, c’est de la diversion ou de l’éloignement sur la question ou le problème fondamental soulevé. Désolé, mais nous devons y revenir plus tard notamment à sa livraison finale. Mais en parler exige que nous ayons accès illimité et non restreint à tous documents relatifs au dit projet. Mais je crains que cet accès à l’information ne soit alors impossible avec les petits copains aux manettes. Dépassements de coûts, rétrocommissions, qualité douteuse, et autres déviances pourraient fort probablem t être dévoilées. Mais avant de débattre sur leur supposée existence, je me focaliserait plutôt sue le post de l’intervenant SHaka qui souligne bien les trois critères principaux permettant de juger la réussite d’un projet. Merci Shaka.

    Bien au-delà, même si cette structure semble belle, qu’en sera-t-il de son équipement, de ses ressources humaines et surtout de son fonctionnement? La beauté de l’enveloppe structurelle d’un hôpital n’a jamais soigné quelqu’un à ma connaissance. Sauf peut-être au pays des petits copains coquins!

    Bref, Exigence, minutie et rigueur dans l’analyse de la dépense de nos fonds dans la multitude de projets annoncés et/ou érigés sur le territoire national devraient être privilégiées pour juger objectivement l’action des décideurs et tout ce qui se fait dans la cité. Ne nous laissons pas bluffer par les apparences et toutes les manigances de bas étages. Restons donc sur le sujet et soyons tranchants.

  8. Mamiwata dit :

    Coût des travaux : environ 64 millards de FCFA

  9. Wens dit :

    Chers amis,cette nomination ne souffre d’aucune ambiguïté.. Il est plis que normal que l’on nomme des responsables au sein de cette établissement futur,car la gestion d’un hôpital ne commence pas le jour de son inauguration ; il faut bien du personnel,du matos,des médicaments et surtout de la formation… Qui selon vous devrait gérer tous ses aspects ?
    Élevons le débat et renseignons nous d’abord

  10. Ari dit :

    – Question : qu’est-il advenu de l’ancienne installation de l’hopital Jeanne Ebori?
    – Reponse: completement detruite, demolie!!!

    Evidemment, au Gabon la maintenance des structures ou infrastructures publiques ne veut rien dire, on ne connait pas ca.
    Il faut toujours recommencer tout, toujours et toujours l’eternel recommencement. Au final, on assiste a un gaspillage des ressources. Il faudra revenir ou voir cet hopital dans 20 ans: ascenseurs bloques, toilettes hors d’usage, materiel totalement delabre, manque de medicaments,…

    Je me souviens encore de l’ancienne installation dans les annees 80, un veritable joyaux architectural. Mais bon, puisque l’amnesie nous tient!!!

  11. MANGONGO Rémi dit :

    ah! ah! les gabonais vous aussi, pourquoi êtes-vous mesquins comme ça? Mr OSSIBADJOUO et ses deux adjointes sont des spécialistes dans le domaine de la santé. Si le DG est Administrateur de santé, les 2 DGA sont des médecins purs. Alors ça cloche où là ? Décidemment les gabonais ont des mauvais cœurs durs(MCD. Une tare qu’ils trainent… Dommage.

  12. okoss dit :

    Mangogo R
    Ca cloche pour OSSIBADJOUO, ex DG de AMISSA, ressortissant HO
    Pourqoi toujours les memes..Egalite de chance c’ est ou???

  13. Jeanne Haye dit :

    Bonjour
    Je travaille dans le domaine du bien être, je souhaiterai proposer un partenariat professionnel entre ma société basée en France à Nantes et chu Jeanne Ebori. je souhaiterais participer ainsi au développement de mon pays et apporter mon expérience, pouvoir former des jeunes sur place.

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