En vue de contribuer à la transformation des systèmes agroalimentaires en Afrique centrale, dans le but d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations et la résilience de leurs moyens d’existence, la FAO et la CEEAC ont signé, lundi 9 août, un projet de coopération technique d’un montant global de 206 000 dollars US, soit 115 millions de FCFA.

Hélder Muteia (1er plan) et Gilberto Da Piedade Verissimo, signant le projet d’appui, le 9 août 2021, à Libreville. © FAO

 

206 000 dollars US, soit 115 millions de FCFA. C’est le montant global que la FAO a consenti à mettre à la disposition de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) pour une durée d’un an, dans le cadre des initiatives visant à contribuer à la transformation des systèmes agroalimentaires en Afrique centrale, pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations et la résilience de leurs moyens d’existence. Le projet de coopération technique entre les deux parties a été signé lundi par le coordonnateur du bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale, Hélder Muteia, et le président de la Commission de la CEEAC, Gilberto Da Piedade Verissimo.

Ce projet d’appui à la CEEAC, explique la FAO, «vise à faire le bilan de la première génération de la PAC (Politique agricole commune) et du PRIASAN (Programme régional d’investissement agricole, de sécurité alimentaire et nutritionnelle) et partant, sur la base des leçons apprises, à définir de nouvelles priorités pour des investissements catalyseurs clefs, conformément aux engagements continentaux 2063 de l’Union africaine et à l’agenda 2030 ainsi qu’à des impératifs de réponse aux impacts de la pandémie de Covid-19».

Celui-ci permettra en effet à la CEEAC de répondre aux nouvelles préoccupations de développement du secteur agricole dans la région. L’objectif étant de créer les conditions pour une croissance agricole inclusive durable, de réduire la pauvreté, de garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la souveraineté alimentaire dans l’espace CEEAC. Des ambitions contenues dans Plan d’action prioritaire et le Plan stratégique indicatif adoptés en novembre 2020 par les chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC, a rappelé Gilberto Da Piedade Verissimo lors de son allocution.

«Cette reformulation du PAC et du PRIASAN, qui se tient dans un contexte de pandémie de la Covid-19 et de la préparation du prochain Sommet mondial des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, permettra aux États membres de la CEEAC d’enrichir ses documents stratégiques pour une vision holistique du développement et de la transformation des systèmes alimentaires résilients, durables et inclusifs ainsi qu’une meilleure participation de tous les acteurs» a indiqué Hélder Muteia.

À ce jour, rappelle la FAO, «la production domestique agricole de l’Afrique centrale n’assure qu’une faible couverture des besoins alimentaires régionaux, d’où un renchérissement de la facture des importations qui se chiffre en moyenne à 5 milliards de francs CFA par État ; la prévalence de la pauvreté avoisine les 50 % au niveau régional, avec des taux de plus de 70 % dans certains pays, tandis que le double fardeau de la malnutrition demeure endémique».

 
GR
 

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