Setrag : La nécessité d’un nouveau souffle
Afin de restaurer la capacité de transport du chemin de fer, la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) s’investit dans un programme de remise à niveau (PRN) des infrastructures ferroviaires. Un ambitieux projet chiffré à 207 milliards de francs CFA.
© Gabonreview
Engagée dans la restauration de la capacité de transport du chemin de fer, la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) est sur les bons rails. Selon le directeur général de Setrag, cette capacité a diminué au fil des ans. «Car il faut savoir que nous avons tout de même un réseau qui a plus de 40 ans. Peu d’investissements ont été consentis depuis son inauguration», a regretté Patrick Claes.
En l’état actuel, a-t-il souligné, cette capacité ne permettra pas au chemin de fer de répondre à la demande de transport, pour accompagner le développement économique du pays. «Ce pour une raison bien simple : l’outil (rails, ponts, traverses, ndlr) est fatigué», a affirmé le patron de Setrag. A cette situation s’ajoute l’existence de zones dites instables sur le chemin de fer.
«Ce sont des zones qui se gorgent d’eau pendant la saison des pluies, et qui déstabilisent la voie. Ces zones occasionnent des ralentissements du trafic en saison des pluies, avec des risques élevés de déraillements», a expliqué Patrick Claes. Dans le cadre de la restauration de la capacité de transport du chemin de fer, Setrag et l’Etat gabonais ont mis en place un programme de remise à niveau (PRN) des infrastructures ferroviaires, chiffré à 207 milliards de francs CFA. Setrag va financer ce projet à hauteur de 146 milliards. Ces fonds seront injectés sur le volet superstructure, matériel et exploitation. Les 61 milliards de l’Etat gabonais (prêt de l’AFD) seront dédiés à la remise à niveau de l’infrastructure.
«Ce programme est impératif. D’autant que plusieurs mines ont été ouvertes ces dernières années dans le Haut-Ogooué. (…) avec le boom agricole annoncé dans le pays, la voie ferrée apparaît comme un canal viable d’évacuation de la production, aussi bien agricole que minière, vers Libreville», a conclu Patrick Claes.
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