Au Gabon où le retour à la stabilité et la sérénité au sein de la communauté musulmane est vivement attendue, le président par intérim du Conseil supérieur des affaires islamiques (CSAIG) a ouvert, le 1er mars, un congrès de trois jours sous le thème : «Réconciliation et restauration de la communauté musulmane  au Gabon».

L’imam Andjoua Obolo (micro) s’exprimant le 1er mars 2024. © Gabonreview

 

Le 1er mars, le président par intérim du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG) a ouvert un congrès de trois jours sous le thème : «Réconciliation et restauration de la communauté musulmane  au Gabon». Depuis la déchéance d’Ali Bongo, cette instance islamique a connu des fortunes diverses jusqu’à l’intervention du président de la Transition qui a désigné l’imam Benyamin Andjoua Obolo comme président par intérim du CSAIG. Avant l’ouverture à proprement parler du congrès, lecture a donc été faite du procès-verbal de la rencontre tenue, le 7 février 2024, à la présidence de la République avec le général de brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema et une équipe restreinte.

De ce procès-verbal, l’on retiendra que le président de la Transition a exhorté les frères musulmans à ramener la sérénité et la cohésion sociale au sein de leur communauté, en proie à une crise depuis plusieurs mois. Mais aussi, trois grandes décisions dont la nomination de l’imam Benyamin Andjoua Obolo comme président par intérim du CSAIG jusqu’à la fin du congrès ; l’organisation d’un congrès dans un délai de deux mois, soit au plus tard le 7 avril 2024, et la constitution du bureau. Autant d’éléments ayant emmené l’imam président par intérim du CSAIG, à organiser le congrès de la réconciliation et de la restauration.

Dans sa démarche, Benjyamin Andjoua Obolo a appelé ses frères à la réconciliation autour des valeurs qui fondent leur religion. L’imam a présenté ce congrès comme une opportunité de repartir sur de nouvelles bases. Si, avant l’intervention du président de la Transition, il avait catégoriquement rejeté l’appel à la réconciliation de ses frères musulmans qui lui refusaient le poste de président du CSAIG, aujourd’hui nommé président il assure qu’Allah recommande aux musulmans de se réconcilier. «Craignez Allah et réconciliez-vous. Celui qui va privilégier le pardon et va œuvrer pour la réconciliation sa récompense est réservée auprès d’Allah», a-t-il déclaré.

Benyamin Andjoua Obolo pense dorénavant qu’une communauté ne se construit pas dans la haine, dans la division, dans l’invective. Sa vision, est que le Conseil supérieur des affaires islamiques soit désormais pour tous les musulmans quelle que soit la classe sociale. La communauté musulmane, a-t-il dit, doit être construite sur la base des préceptes du Coran.

 
GR
 

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