Soupçons de malversations : Bertrand Zibi favorable à un audit de la haute administration
À la suite des récentes suspensions de fonctions intervenues au sein des structures parapubliques, l’actuel premier questeur du Conseil économique, social et environnemental (CESE) invite le président de la transition à commanditer un audit de la haute administration gabonaise en vue de «purifier la transition» afin de ne garder que «des hommes et des femmes propres» pour le Gabon de demain.
«Même Dieu, Créateur du monde, lorsqu’il a libéré le peuple hébreu de la tyrannie égyptienne, il ne les a pas directement fait entrer dans la terre promise. Il les a fait errer pendant 40 ans dans le désert, un désert de moins de 50 km à la ronde. C’était pour purifier ceux qui devaient aller à la terre promise. C’est pourquoi je vous dis, le Gabon de demain est en purification par rapport à cette transition de deux ans».
Depuis la Chine où il dit se trouver depuis quelques jours, Bertrand Zibi Abeghe s’est adressé à Brice Clotaire Oligui Nguema au sujet des récentes suspensions de fonctions intervenues au sein des structures parapubliques, à l’instar de La Poste SA, Gab’Oil et la CNAMGS. «Je suis un soutien indéfectible, mais il va falloir que vous le poursuiviez dans toute l’administration gabonaise», exhorte-t-il, l’invitant à commanditer un audit de toute la haute administration.
Ne garder que «des hommes et des femmes propres»
«Vous en avez la possibilité, que ce soit à la présidence de la République, au Sénat, à l’Assemblée nationale, au Conseil économique et social et à toutes les entités étatiques, au gouvernement. Faites faire des audits. Nous avons une Cour des comptes qui a des magistrats compétents, nous avons des services et démembrements dans tous les ministères», martèle le premier questeur du Conseil économique, social et environnemental (CESE) qui souhaite que cet audit se fasse avant la fin de la transition en cours, surtout si le chef de l’État actuel aspire à se porter candidat lors de la présidentielle de 2025.
«Faites cet audit qui révélera quels sont ceux qui pourront vous accompagner si vous êtes candidat, et je suis convaincu que vous serez élu si vous êtes candidat. Vous aurez là des hommes et des femmes propres qui vont vous emmener à un nouveau Gabon», défend Bertrand Zibi avant de conclure à l’adresse du général-président :
«Les deniers publics n’appartiennent à personne, mais à tous les Gabonais. Vous nous avez fait honneur en nous nommant. Nous ne sommes peut-être pas les plus méritants, mais lorsque vous nous avez choisis, nous devons vous rendre honneur, mais surtout à la patrie».
3 Commentaires
Tout le monde les grands détourneurs d’antan qu’on a remis à es postes clés pour continuer leur cavale. Chasser le naturel, il revient au galop
Le citoyen lambda que je suis, celui-là même à l’instar des autres Gabonais, qui a versé les larmes ce 30/08/2023 ne voit plus clair dans ce qui nous a été annoncé au lendemain de la prise du pouvoir, par la force certes. L’interpellation Bertrand Zibi Abeghe, avec des mots mesurés n’est que ce que disent les Gabonais à Akébé, Nzeng Ayong, les PK, Okala, Minvoul, Akiéni, Mimongo, Pog et ceux qui se trouvent à l’étranger et pas que les ‘’activistes’’.
Sinon comment comprendre que toutes les malversations financières décriées ici et là se terminent par des suspensions, limogeages et des fois rien. Aucune poursuite judiciaire à ce jour, à titre d’exemple :
• l’affaire Webcor ITP où seul le 1er Président du Conseil d’État a été relevé de ses fonctions
• l’affaire de l’ex Directeur Général du Budget et des Finances publiques (DGBFIP), Aurélien Mintsa Mi Nguema simplement suspendu
• l’affaire de la SEEG avec les serveurs pratiquant la double facturation découverts chez les particuliers et qui s’est soldée seulement avec le limogeage du DG
• l’affaire de Gab Oil où le PCA et l’ADG ont été seulement suspendus
• l’affaire de la CNAMGS dans laquelle la Directrice Générale et son PCA ont été seulement suspendus
• l’affaire de BGFI Banque dans laquelle on retrouve des particuliers avec des comptes remplis de milliards sans qu’on soit capable de justifier comment ils les ont eus
• il se murmure que certains hauts gradés sont devenus milliardaires en l’espace de quelques mois
Et la liste est longue….
Monsieur Brice Clotaire Oligui Nguema, vous pouvez encore vous rattraper si vous voulez laisser votre nom dans l’histoire du Gabon. Ne comptez pas sur la force parce que comme disait l’autre, il y a toujours plus fort que soi.
Bjr. Commanditer un audit de la haute administration public c’est carrément dire que le caractère public de l’administration public n’existe plus, car qui va rester. IL y a des administrations ou du vigile en passant par la technicienne de surface et l’espace vert puis en remontant vers l’exécution, l’ordonnancement et autres tous sont susceptible d’être nettoyés au cracher.
C’est ça le système. l’intention est bonne, mais trop de gens se tiennent au point ou on à comme l’impression d’être redevable de quelque chose à ceux que l’on sanctionne. Sinon comment comprendre qu’une société Gabonaise qui se proclame avoir la peur de DIEU s’illustre toujours par des détournements malgré le nombre incalculable de personnes incarcérés journalièrement ou mensuellement ?
La peur n’a toujours pas changé de camp parce qu’il y a trop de compromissions, de négociations, de tractations. « Un gosse que vous menacez tous les jours de punition sans exécution, restera toujours dans la récidive et c’est vous qui pourrez recevoir un jour la sanction fatale ». Amen.