Au bout des travaux de la Commission nationale de la subvention à la presse écrite et numérique, les résultats font état de 60 dossiers déclarés éligibles sur les 106 candidatures reçues au ministère de la Communication. 

En attendant le montant définitif de la subvention à la presse écrite et numérique, 60 dossiers ont été jugés éligibles pour la cuvée 2023. © Gabonreview

 

Pour la cuvée 2023 de l’aide à la presse écrite et numérique, le ministère de la Communication annonce une sélection de 60 dossiers déclarés éligibles sur les 106 candidatures réceptionnées. Si ces prétendants sont bien éligibles, il reste que les uns et les autres ne sont toujours pas fixés sur le montant réel alloué à cette cagnotte. L’an dernier, elle se chiffrait à seulement 127 millions de francs CFA.

Pendant quatre jours, fin octobre dernier, les membres de la Commission nationale de subvention d’aide à la presse écrite et numérique ont planché sur les dossiers des aspirants à cette manne étatique dont l’objectif est de venir en appui au développement de la presse privée écrite et numérique. Au total, 106 dossiers ont été réceptionnés (41 pour la presse écrite et 65 pour la presse en ligne). Après examen, le quotidien l’Union de ce lundi 6 novembre indique que 60 (21 pour la presse écrite et 39 pour la presse en ligne) ont rempli les critères pour prétendre à cette subvention. 

Trois critères principaux étaient à satisfaire pour figurer dans la liste des élus. Il s’agit des conditions administratives dans lesquelles on retrouve l’agrément de commerce, la fiche circuit, l’agrément technique, les conditions techniques telles qu’une équipe bien structurée et des équipements de rédaction. Mais aussi, il fallait remplir les conditions relatives à l’éthique et à la déontologie à savoir, n’avoir pas été sanctionné par les autorités de régulation, respecter la périodicité et la diversité d’opinion.

Ce qui fait dire à la directrice centrale des Affaires juridiques au ministère de la Communication, Marion Lewagha, cité par notre confrère, que «rien ne se fait au hasard». En effet, «l’article 3 de l’arrêté 0062 précise que les critères d’attribution sont cumulatifs», a-t-elle, dit expliquant que «normalement, pour bénéficier de cette aide, il faut tous les respecter. Ensuite un montant est affecté à chaque critère». «C’est la somme des critères qu’on alloue à l’entreprise», a-t-elle fait savoir.

De 500 millions de francs CFA dès sa création par l’ancien président Omar Bongo en 2003, cette manne, se présentant comme un appui inestimable aux entreprises de presse privées, ne cesse de s’amenuiser. Elle a culminé l’année dernière à 127 millions de francs CFA. Toute chose faisant toujours et davantage grincer les dents dans le milieu. 

Si l’une des premières actions réalisées à son arrivée à la tête du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a été le rétablissement de l’Internet et des médias suspendus par l’ancien régime de Libreville, le général Brice Clotaire Oligui Nguema s’était voulu ferme sur la question de la liberté d’expression et d’informer au Gabon. «Je suis pour la liberté d’informer», avait-il dit lors d’une rencontre exclusive, le 2 septembre, avec les journalistes et communicateurs de la presse nationale et internationale. Il avait également manifesté sa volonté de ramener la subvention à la presse à la somme de 500 millions francs CFA.

Tous les regards sont désormais tournés vers le chef de l’État d’autant plus que cet argent est d’un grand apport pour le développement des entreprises de presse dans le pays.

 
GR
 

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