Privés de leurs bourses d’études, des étudiants d’établissement supérieurs privés en fin de cycle (fin licence-début master) ont adressé une demande d’explications à l’Agence nationale des bourses et stages (ANBG), le 27 mars dernier. Une correspondance dans laquelle le collectif d’étudiants a également formulé des pistes de solutions pour régler cette situation.

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Réunis en collectif pour mieux attirer l’attention des autorités sur leurs préoccupations, des étudiants boursiers gabonais scolarisés dans des établissements d’enseignement supérieur privés ont adressé un courrier au directeur général de l’Agence nationale des bourses et stages (ANBG), le 27 mars dernier.

Comprenant essentiellement des étudiants de l’Académie franco-américaine de management (Afram) et de l’Institut supérieur d’ingénierie (ISI), à Libreville, le collectif souhaite avoir des explications sur la suppression des bourses de ses membres. Dans leur courrier, en effet, les étudiants ont dénoncé le fait que l’Etat, par le truchement de l’ANBG, a décidé de «la suppression des bourses des étudiants en fin de cycle (fin licence-début master) pour des raisons économiques, mettant ainsi des centaines, voire des milliers de jeunes Gabonais en situation de non-scolarisation et donc incapacité de se former».

La démarche du collectif visant à obtenir des explications sur cette décision, est d’autant plus motivée que cette décision n’affecte pas les établissements publics. «Cette décision, n’affectant pas les établissements publics (c’est un constat réel et vérifiable), nous parait injuste en ce sens que, tous, nous ressentons le besoin de se faire former et donc, d’avoir un avenir», ont souligné les étudiants.

«Pourquoi une certaine catégorie d’étudiants serait plus prise en compte par rapport aux autres ?», «Pourquoi cette discrimination vis-à-vis du secteur privé de l’éducation et la formation ?», «Qu’est-ce qui justifie cette décision brutale et inexpliquée quand on sait que, le budget annuel est voté chaque début d’année ?», sont autant de questions posées par les étudiants, qui ont cependant proposé quelques pistes pour sortir de cette crise.

Conscient que le statut de boursier implique les frais d’entretien et de vie, mais également les frais de scolarité et les frais d’inscription, les étudiants ont proposé la solution «Bourses + inscription + 50% des frais de scolarité». «Il s’agira dans cette solution pour l’État de nous octroyer nos frais de vie et d’entretien mensuels, s’acquitter de nos frais d’inscription dans nos écoles respectives et participer à hauteur de 50% dans les frais de scolarité. Les 50% restant seront pris en charge par nos parents et nous-mêmes», a suggéré le collectif.

La deuxième solution proposée repose sur l’«École sans bourse». Ici, ont expliqué les étudiants : «Il s’agira pour l’État de s’occuper entièrement de notre scolarité, notre inscription et nous, nous renonçons à toucher nos frais de vie et d’entretien mensuels».

Dans la troisième et dernière solution, le collectif d’étudiants privés de bourse a proposé la «Bourse + inscription». «Dans cette dernière solution, nous proposons que l’État s’acquitte des frais d’inscription dans nos écoles respectives tout en assurant le virement mensuel de nos frais de vie et d’entretien afin que, nos parents et nous-mêmes, nous concentrions sur le paiement de notre scolarité», ont conclu les étudiants.

 
GR
 

10 Commentaires

  1. AUDI dit :

    Pourquoi supprimer les bourses aux étudiants dans un pays où le coût de vie augmente presque chaque jour? Où la plupart des étudiants viennent des 8 autres provinces du Gabon et n’ont pas de parents à Libreville? Où l’argent abonde avec un si petit nombre d’étudiant? Prière au Ciel d’intervenir sur le Gabon et ses dirigeants.

  2. BBTG dit :

    La solution qui devrait être la plus aisée serait la construction d’autres universités et grandes écoles publiques, mais les projets ont été faits en ce qui concerne seulement les univs, cependant la suite est dans l’eau depuis bientôt plus de 10 ans, partant de 2009.

    Il peut aussi être envisagé le doublement des capacités d’accueil de l’IST, l’ouverture d’autres filières à l’ITO, la réfonte de l’IUSO et l’INSG qui sont devenus des tourne-en-rond.

  3. BBTG dit :

    Le LMD façon gabonais, que j’appelle moi le « DeMbéLé » cause bcp de dégâts au Gabon, du fait de sa mauvaise application.

    Les étudiants poursuivent de long cycle avec un contenu pauvre sinon vide. Où est ou existe-t-il une commission d’homologation des diplômes dans ce pays?

    On a de plus en plus de Licence et Master dans des domaines dans lesquelles il est difficile de trouver un premier emploi (Ex : comptabilité-finance-banque / Logistique / QHSE, etc).

    Certaines formations accouchent des diplômés bas de gamme (Assistante de Direction trilingue comme bilingue de l’IUSO par exemple)

    Si tout le monde finit en Master, qui sera secrétaire, agent administratif, technicien de surface, etc. Je ne dis pas d’empêcher les gens de poursuivre des études supérieures jusqu’au 3e cycle mais qu’on doit former des personnes pour leur permettre de trouver un emploi.

    Pour régler une fois pour toute cette question de bourse impayée, il suffit de supprimer la bourse de ceux dont les parents ont des revenus qui leur permettent d’assumer la scolarité de leurs enfants.

    Je vais du coq-à-l’âne parce que je suis dépassé. Désolé!

  4. Christian Baudet dit :

    Bonjour
    Tout d’abord je tiens a signalé que les établissements qui sont a la poursuite de ces démarches sont I.T.A ET I.S.I pour mieux indiqué le collectif des étudiants mise en place. De plus nous le collectif étudiants avons aussi adressé une lettre au Président de la République l’interpellant sur la situation et a Mme le Ministre de l’enseignement supérieure car l’ANBG a indexé c’est organismes en disant que c’est eux qui on pris les décisions de suppression brutale de nos bourse pour les Master 1. Merci

  5. Christian Baudet dit :

    J’ai oublié de que cette suppressions ne s’étant pas a seulement sur le plan national mais aussi sur la France et autres payé ou les étudiants Gabonais on besoin de bénéficier de cette dernière

  6. Léonnel étudiant à l'ISI dit :

    C’est une situation déplorable. car aucune raison valable ne pourrait. justifier une suppression de bourses de bourses pour tous les étudiants passant en master 1 dans les écoles privées reconnues d’utilité publique. Nous exigeons que cette situation rendre dans l’ordre le plus rapidement possible.

  7. Guy Geslyn EMANE dit :

    Le collectif réunit les étudiants de l’ISI, ITA, l’AFRAM, Saint Exupéry …bref, toutes les écoles sup privées en partenariat avec l’Etat. Cordialement.

  8. abram khalifa dit :

    c’est vraiment injuste et pour ça nous lançons un appel aux autres établissements privés de nous rejoindre dans notre mouvement afin de recevoir gain de cause car on dit que c’est l’union qui fait la force. Ce que nous voulons simplement c’est apprendre.

  9. Rodrigue dit :

    Situation tres déplorable. Même si je suis encore en 1ere année je me sens déjà concerné.je pense que la meilleure décision serait l’option 2.c’est a dire supprimer la bourse et continuer a assurer les frais de scolarités.
    Merci bien…

  10. JACK dit :

    je qualifie cette situation d’intolérable, car du vivant D’ Albert bernard Bongo, ceci etait carrement impossible, car ce jeune pays a bessoin de sa jeunesse, un pays qui n’investi pas sur la jeunesse est un pays qui est a appeler a mourrir et c’est ce que ces emergents veulent faire de ce pays..
    Ils sont venus pour le depouiller de tout y compris de sa jeunesse.. le seul moment ou ils pensent a notre jeunesse, c’est durant leurs manifestations de communications ou ils sont invités a porter des tee-shirts pour venir faire le nombre pour la modite somme de 5000 CFA..à peine 8 euros. et aujourd’hui cette jeunesse est jeter en pature en lui retirant la seule motivation qui lui rerstait pour se cultiver quelques soient sa classe sociale.
    C’est franchement c’est honteux cette bande de Gangsters donc le chef est Marseillais.
    Maintenant ils ont engager des hackers pour faire taire les Videos sur facebook-Youtube etc.. des compatriotes..j’ai vue certains se plaindre des compte doublons de Facebook des jeunes..
    D’ou ces sous retiré a la jeunesse vont aller a Marseille et pour renumerer ces Hackers qui ont aussi reussi a cracker les Comptes d’Ali pour les faire revivre..et nous faire croire que c’est bien lui-meme qui intervient..
    Honte a vous.

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