Interrogé mercredi 27 septembre sur le cas Sylvia Bongo Ondimba (toujours en résidence surveillée) et de son fils Noureddin Bongo Valentin (en détention à la prison centrale de Libreville), Raymond Ndong Sima, Premier ministre de la Transition, a indiqué que «les reproches qui leur sont faits seront communiqués par les enquêteurs qui poursuivent les investigations, le moment venu».

Sylvia et Ali Bongo Ondimba lors de la dernière campagne pour l’élection présidentielle au Gabon. © Facebook/sbongoondimba

 

La situation actuelle de l’ex-première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, a été évoquée, le 27 septembre, par le Premier Ministre de la Transition Raymond Ndong Sima. À l’occasion de la conférence de presse qu’il a animée, il s’est appesanti sur ce cas, d’autant plus que si le commun des Gabonaises et Gabonais sait ce qui est reproché à Noureddin Bongo Valentin, il n’en est pas de même pour sa mère toujours en résidence surveillée. Toutefois, indique-t-il, qu’il ne sait strictement rien de ce qui lui est reproché.

Indiquant d’emblée qu’il ne participe pas aux enquêtes et qu’il n’a rencontré ni madame Sylvia Bongo, Noureddin, ni même aucune des personnes arrêtées et qu’il n’a donc aucune idée de ce qui leur est reproché, Raymond Ndong Sima a apporté des éclaircissements sur la procédure actuelle.

«La question m’a été posée le 18 septembre dernier quand je suis allé rencontrer les ministres du Commonwealth. Je leur ai dit: le droit gabonais que nous héritons du droit français prévoit que lorsque quelqu’un est soupçonné, est suspect d’avoir commis des infractions, il est remis à des enquêteurs qui conduisent leurs enquêtes, en l’absence des avocats», a-t-il expliqué. 

Le Premier ministre souligne également que «c’est quand les enquêteurs ont fini ce travail qu’ils remettent un dossier au juge pour dire: nous considérons que ce dossier est suffisamment lourd et que nous relevons un certain nombre d’infractions». «À ce moment, les avocats de la personne qui est ainsi poursuivie viennent prendre connaissance parce que des éléments ont déjà été déposés par les enquêteurs», a-t-il renchéri. 

Raymond Ndong Sima explique de même qu’il ne s’agit pas de la même chose avec le droit anglo-saxon. «Dans les pays anglo-saxon, développe-t-il, apparemment et de ce que j’entends, quand quelqu’un est arrêté et même au commissariat de police ou de gendarmerie, son avocat vient et il commence à intervenir».  

Au regard de ces cas, fait-il remarquer, «ce sont deux démarches différentes. Nous n’avons rien inventé là dedans». 

Concernant le fait que l’ex-première dame ne soit pas en prison, il fait noter que cette dernière, ayant été l’épouse du chef de l’Etat, «est gardée dans un certain niveau pour lui garder les égards tant que les faits ne sont pas avérés». «C’est mon avis, je n’ai demandé ça à personne, et cela n’engage que moi», a-t-il dit, reconnaissant que «beaucoup de gens trouveraient que ce n’est pas forcément une façon correcte de faire». 

Si les journalistes ont tenu à en savoir plus sur la situation de l’épouse du président déchu, c’est qu’après le tandem français Me François Zimeray et sa collègue Jessica Finelle et leur plainte déposée, le 1er septembre dernier auprès du parquet de Paris, portant principalement sur les crimes de disparition forcée et séquestration, Sylvia Bongo avait renforcé son conseil juridique, s’offrant la défense des avocats de la «Doughty Street chambers». Un cabinet reconnu au niveau international, venu spécialement défendre les membres de la famille de l’ex-chef de l’État, en détention, selon eux, «arbitraire et illégale» au Gabon.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. SERGE MAKAYA dit :

    Mon petit frère Raymond Ndong Sima, Akiba. Mais il n’y a pas que ces deux là. Il y a aussi son défunt père adoptif, Omar Bongo des plateaux Batékés. Il doit être aussi jugé. Il faut l’exhumer au plus vite pour un procès. A NTARE NZAME !!! PITIÉ.

  2. moueligeorge dit :

    comment ca, vous appelez ca reproches Mr le premier Ministre NDONG SIMA?

  3. Kobbe dit :

    PANAFRICANISME: JUSTICE GABONAISE SOUVEREINE ET ÉQUITABLE À SYLVIA BONGO
    Sylvia Bongo n’est pas une civile ordinaire, elle est l’ancienne Première Dame du Gabon. Elle est donc une figure nationale, son cas actuel relève strictement de la discrétion de l’ État gabonais… Mais voilà le système (agonisant) de la Françafrique en pleine action comique: un tandem des fanfarons avocats français dépose une plainte au ‘’ parquet de Paris’’ en France plutôt qu’au Gabon (!) Bien que d’origine française, c’est le Gabon qui a fait Sylvia Bongo, elle est gabonaise: et le Gabon est souverainement en mesure de réserver une justice juste et équitable à sa 1re. Dame par des avocats Gabonais devant une justice Gabonaise. Pas de France. Pas de parquet ni des avocats français pour connaître du cas de l’ex 1re. Dame du Gabon: valider telle action équivaudrait à souiller la souveraineté du Gabon.

    N’étouffons pas la vérité. L’acte de ces fanfarons juristes français témoigne du mépris et manque d’ égard pour un pays souverain qu’ils considèrent (peut-être à juste titre) comme leur basse-court du dit pré-carré français. Ils risquent de parvenir à leur fin car le locataire du Palais du Bord de Mer est un homme de la France tout comme la dynastie Bongo (bien que Ali cherchait à s’en détacher). La vérité blesse mais elle doit être dite: Brice Clotaire Oligui Nguema et Raymond Ndong Sima sont des valets serviteurs de la Francafrique. Leur simples noms sont une marque d’affiliation des assimilés français tropicaux comme on en trouve de Madagascar jusqu’au fond de la dite ‘’Afrique francophone’’(un terme tout autant abusif de la Françafrique). Le Gabon a besoin des leaders panafricains, le peuple Gabonais à tout autant besoin de se ressourcer dans l’ idéal de l’idéologie panafricaine enfin de s’émanciper mentalement. Donc pleine souveraineté à la justice Gabonaise et pleine justice équitable à Sylvie Bongo.

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