Au milieu du malaise qui règne au sein de la communauté musulmane du Gabon depuis quelques temps, le président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG) a reçu ce 11 février les dissidents.

Les membres du Casm dont Issa Mouguengui (micro) et Abdoul Massakine (chemise carrelée) après avoir été reçus le 11 février. © D.R.

 

«Qu’Allah nous récompense et qu’Allah nous pardonne pour tout ce qui s’est passé il y a de cela plusieurs mois». C’est en ces termes qu’Abdoul Massakine, l’un des membres du Collectif pour l’aide et soutiens aux musulmans (Casm), a demandé pardon à ses frères musulmans ce 11 février. Soulevant un certain nombre de griefs pendant plusieurs mois, le collectif s’en est ouvertement pris aux figures de proue de la communauté musulmane du Gabon mais aussi aux frères qui n’épousaient pas leur positionnement. Ce qui a nourri des tensions et un profond malaise au sein de cette communauté qui tente de s’imposer dans un contexte de laïcité.

«Nous étions un peu en guerre avec tous les frères mais nous avons privilégié l’intérêt de la communauté musulmane», a poursuivi Abdoul Massakine. A la veille du début effectif des travaux du 4e congrès de la communauté musulmane après les travaux préparatoires engagés depuis depuis le 31 janvier, lui et ses pairs ont été reçus par le président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG), l’imam Ismaël Océni Ossa et ses collaborateurs. Après leurs échanges, ils ont finalement reconnu l’autorité de l’imam. D’où leurs excuses pour les propos irrévérencieux à l’endroit de cette autorité et de l’institution qu’il dirige.

«Ce sont des personnes responsables. Ils nous ont beaucoup conseillé», a reconnu Abdoul Massakine. Soutenu par les autres membres dudit collectif, il avait décidé de se porter candidat à la présidence du CSAIG mais ce n’est plus le cas. «Je demande d’abord pardon à toute la communauté musulmane pour ce désordre qui s’est passé. Mais aussi à nos responsables de la communauté, en l’occurrence M. Ismaël Océni et à son excellence Ali Akbar Onanga», a renchéri Issa Mouguengui, le président du Casm. Les autorités du CSAIG ont accepté leurs excuses et ont pris acte du retrait de la candidature d’Abdoul Massakine.

«Compte tenu qu’il y a la paix et l’apaisement qui est revenu dans la communauté, le Casm prendra part au congrès comme il a été décidé par nos grands frères», a ajouté Issa Mouguengui. Si lors de son discours d’ouverture des travaux préparatoires du 4e congrès, l’imam Ismaël Océni Ossa prônait l’amour, la paix et la tolérance particulièrement à l’endroit de ces dissidents considérés comme des brebis égarées, ce rapprochement est un acte qui obéit aux préceptes de l’islam qui disent-ils, prônent la paix et la tolérance. S’ils assurent que «l’imam Océni vient de démontrer une fois de plus sa magnanimité en recevant ce collectif», ils expliquent tout aussi que le congrès devrait fixer un nouveau cap pour le développement harmonieux de l’islam au Gabon.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Ali Bongo dit :

    J’aime l’Islam parce que c’est une religion politique très corruptible. Prenez l’argent et foutez le camp.

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