Installée au Gabon depuis 2010, l’ONG Conservation justice active dans la lutte contre le trafic de faune et l’exploitation forestière illégale, revendique l’interpellation et l’arrestation de plus de 600 présumés trafiquants grâce à sa collaboration avec les autorités du pays. Parmi les indélicats, 31 présumés trafiquants arrêtés en 2023, dont certains issus d’un réseau avec pour tête pensante présumé un  individu vivant au Cameroun.

Des pointes d’ivoire saisies au Gabon. © Conservation Justice

 

À travers un communiqué le 19 février, l’ONG Conservation Justice a indiqué que depuis plus de 13 ans, sa collaboration avec les autorités gabonaises a permis l’interpellation et la condamnation de plus de 600 présumés trafiquants de faune. En 2023 particulièrement, 31 présumés trafiquants d’ivoire ont été arrêtés et 55 défenses d’ivoire totalisant un poids de 220 kg saisis à travers le pays. Une année marquée par le démantèlement au mois d’août, d’un réseau international de trafic d’ivoire allant du Gabon vers le Cameroun. Les membres de ce réseau ont été arrêtés à Lambaréné et Makokou, avec un total de 21 défenses pour un poids de 132 kg. Soit, plus de la moitié des saisies.

Ces indélicats ont également dénoncé leur commanditaire au Cameroun, par ailleurs arrêté avec 626 kg d’ivoire en 2020 dans ce pays. Ledit commanditaire, indique Conservation Justice, «viendrait d’ailleurs d’être à nouveau arrêté au Nigeria avec une cargaison d’ivoire en provenance du Cameroun, et donc en vérité probablement du Gabon». Une situation qui interpelle à juste titre, l’ONG installée au Gabon depuis 2010 et qui, active dans la lutte contre le trafic de faune et l’exploitation forestière illégale, compte bien intensifier son action sur le terrain. Notamment, en matière de répression face aux personnes qui refusent de respecter les lois en la matière et de sensibilisation pour promouvoir les bonnes pratiques.

«Ces résultats, nous les avons obtenus grâce à la coopération avec les forces de sécurité et le ministère des Eaux et forêts, car nous appuyons ces différentes entités publiques dans le déploiement de leurs activités», a indiqué le chef du département juridique de l’ONG Conservation justice. «Nous n’oublions pas le ministère de la Justice et en particulier les magistrats avec lesquels nous collaborons pour améliorer le niveau des condamnations», a ajouté Abdoul Eyeghe Traore. «Ce bilan 2023 est un rappel à tous de la continuité du trafic de faune et flore et un signal que le combat doit également continuer», a pour sa part, comment Jean Donald Ulrich Mbadinga, le coordonnateur adjoint des activités à Conservation Justice.

 
GR
 

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