En juin dernier, les Gabonais ont été surpris d’apprendre que 14 des leurs résidant en France avaient été interpellés pour une affaire de faux billets d’entrée au musée du Louvre. Après vérification, il n’en était rien. Les Ouest-africains sont les principaux coupables de cette usurpation d’identité et de nationalité. Pour la suite, l’ambassadeur du Gabon en France, Liliane Massala, a saisi les juridictions compétentes et la chancellerie s’est portée partie civile «pour laver le Gabon de tout soupçon et obtenir réparation du préjudice».

Liliane Massala à propos de l’usurpation de la nationalité gabonaise : «c’est une atteinte grave à l’image, la réputation, l’honneur et la dignité des Gabonais». © D.R.

 

Au terme d’une «vaste opération visant à démanteler un trafic de faux billets» vendus aux touristes dans les files d’attente du musée du Louvre, mi-juin dernier, les policiers de la Direction de la sécurité de proximité de Paris avaient mis aux arrêts 14 personnes. Selon les médias français, les premiers à relayer cette information, l’essentiel de la bande de malfrats étaient des Gabonais. Il n’en est rien en vérité. Dans l’hebdomadaire de ce 11 juillet, l’ambassadeur du Gabon en France, Liliane Massala, s’est exprimée sur ce fait divers. Elle assure que la représentation diplomatique gabonaise s’est constituée partie civile et a saisi les juridictions compétentes.

Si jusqu’alors la chancellerie gabonais ne s’était pas prononcée sur cette affaire, la diplomate explique qu’avant toute communication, il fallait s’assurer de la crédibilité de ces informations et «surtout attendre la phase de vérification opérée par les services compétentes». «Au regard du rapport qui nous a été fait, nous pouvons affirmer que les personnes appréhendées par la police française ne sont pas des Gabonais mais plutôt des ressortissants des autres pays africains», a déclaré Liliane Massala.

Face à cette situation, la diplomate rappelle que «la nationalité gabonaise est usurpée, notamment pour la commission d’actes délictueux». «C’est une atteinte grave à l’image, la réputation, l’honneur et la dignité des Gabonais pour lesquels l’ambassade a un devoir de protection et de défense de leurs intérêts. C’est pourquoi, elle se joindra à la procédure en qualité de partie civile pour laver le Gabon de tout soupçon et obtenir réparation du préjudice causé par les auteurs de cette infraction», a fait comprendre la diplomate.

À la vérification et au recoupement par la Rédaction de Gabonreview, notamment auprès de l’unité de communication et de synthèse de la Direction parisienne de la lutte contre l’immigration, les coupables de ce forfait étaient plutôt des Ouest-africains se faisant passer pour des Gabonais. Au final, aucun ressortissant du pays de Pierre-Emerick Aubameyang, de Bruno Ben Moubamba ou de Luc Bendza n’était impliqué dans le trafic démantelé.

 
GR
 

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