Le tracé de la Transgabonaise a été dévié par les autorités gabonaises pour ne plus passer près du parc national de la Lopé, après l’inquiétude exprimée par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Une décision qui permettra de mieux protéger l’écosystème et paysage culturel relique de Lopé-Okanda.

La Transgabonaise ne passera plus près du parc national de la Lopé. © D.R.

 

Le gouvernement a tenu compte de l’inquiétude exprimée par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), en déviant le tracé de la Transgabonaise près du parc national de la Lopé. Ce qui  permettra de mieux protéger l’écosystème et paysage culturel relique de Lopé-Okanda. Une décision saluée le 14 octobre par la directrice du Centre du patrimoine mondial de l’Unesco.

Selon Mechtild Rössler, cette décision est «une étape importante dans les efforts visant à protéger les valeurs naturelles et culturelles de ce bien, et en particulier les zones historiques du bien qui auraient été directement touchées par ce projet». Le projet de la route Transgabonaise, qui doit traverser cinq provinces du Gabon pour relier Libreville et Franceville par voie rapide, prévoit la réhabilitation et le réaménagement de différents axes routiers. Le Comité du patrimoine mondial avait exprimé son inquiétude par rapport à l’impact potentiel de ce projet sur l’écosystème et paysage culturel relique de Lopé-Okanda, inscrit au patrimoine mondiale de l’Unesco.

Afin d’éviter tout impact sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, le Gouvernement gabonais a décidé de modifier le tracé de la route pour contourner le parc national de la Lopé par les localités d’Alèmbé-Lalara-Koumameyong-Booué-Carrefour Leroy. L’écosystème et paysage culturel relique de Lopé-Okanda est un bien mixte (nature/culture) pour ses remarquables paysages de forêts-savanes ainsi que pour ses nombreux vestiges de cultures passées.

 
GR
 

8 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    On protège l’écosystème et le paysage culturel. Mais on ne protège pas les habitants de la forêt que sont les pygmées. C’est vraiment regrettable. A Ntare Nzame !!

    Vous ne pouvez même pas vous imaginer ce qu’on peut faire avec les pygmées sans détruire notre forêt. Beaucoup d’argent peut rentrer dans les caisses de l’état avec des projets touristiques en forêt avec les pygmées. A Ntare Nzame !!

  2. Guy-Romuald MABICKA dit :

    L’Unesco raconte n’importe quoi. Chez les blancs, il n’existe pas de routes bitumées dans les parcs? Il n’existe pas de villages entre Booué et Kazamabika, ça n’a donc pas de sens de dévier une zone plus habitée

    • Léon ntie dit :

      Si il existe des routes bitumées dans les parcs nationaux des pays occidentaux. Mais cela est le cas quand le parc est créé après la route. Quand un projet de route nouvelle apparaît après la création d’un parc cela nécessite de longues études d’impact et dans la plupart des cas celle-ci est détournée. Comme ici pour la lopé. Donc ça n’a rien d’étonnant. Arrêtez d’opposer noirs et blancs sans raison

  3. Rhody Junior dit :

    Enfant de la Lopé Okanda en question, je dis merci à l’UNESCO et à son partenaire l’Etat Gabonais qui ont pensé très fort à l’écosystème, les animaux et la flore seront préservés, merci beaucoup.

    Au fil des ans, la route se dégrade au point de se couper. La Lopé étant une zone de chasse interdite, les plantations étaient quasi impossible avec la proximité des animaux avant l’installation d’une barrière électrifiée. Donc, la route est le passage obligatoire des denrées alimentaires dont nous sommes désormais astreint.

    Il y a quelques années, la route s’étant coupée, les habitants ont du faire des sitting sur la voie férée, empêchant la circulation de trains pendant 2 jours. Ce après des semaines de calvaires aucun camion de livraison ne passant avec des vivres.

    Bon j’ose croire que, foudre de guerre en prévision, nos bien aimés gouvernants ont déjà tout prévu pour l’entretien de ce tronçon dont dépend la vie de beaucoup de gens, parce qu’on entend déjà parlé de déportation de villages, j’espère que ce ne sont que ragots, pour avoir des êtres chères enterrés sur ces terres, il serait dommage de les abandonner aux animaux.

    Je ne sais toujours pas en quoi la route aurait d’ailleurs nuit à l’écosystème, le parc étant très très grand, les controles des agents de l’ANPN suffiraient à filtrer l’unique route à surveiller… Les animaux ne vivent pas sur le goudron, mais comme toujours ils ont gagné.

  4. matho dit :

    Pour moi, c’est le tracé auquel aurait dû penser l’Etat sans attendre la pression de l’UNESCO.On y rencontre des Populations gage de sécurité pour les routiers.

  5. diogene dit :

    Pas d’angoisse, ce projet pharaonique restera sur papier et les fonds détournés.

Poster un commentaire