Dans une déclaration publiée le 7 septembre, l’opposant Séraphin Moundounga fustige la tentative de déstabilisation de la transition au Gabon impliquant la Guinée Équatoriale, tout en saluant les avancées réalisées par les militaires putschistes depuis la chute d’Ali Bongo.

Séraphin Moundounga appelle à «déjouer et contrecarrer toutes les tentatives» de sabordage de la transition au Gabon. © GabonReview

 

L’ancien vice-Premier ministre, Séraphin Moundounga, affirme d’entrée de jeu que la junte a fait preuve de «patriotisme» en évitant l’effusion de sang lors de sa prise de pouvoir et en initiant un «processus de transition pacifique» marqué notamment par une «cérémonie de prestation de serment» inclusive. Selon lui, les militaires nouvellement arrivés au pouvoir ont démontré «leur humanisme tiré de leur formation en droit humanitaire, pour donner suite à la décision du Président Brice Clotaire Oligui Nguema de s’apitoyer sur la santé fragile du dirigeant déchu, à qui il vient d’autoriser d’aller se soigner hors du Gabon, sans entraver les procédures judiciaires en cours ou envisagées par les victimes des années d’oppression ou par leurs ayants droit

Ingérence étrangère déjà consommée

Mais, la déclaration de Séraphin Moundounga dénonce avant tout le fait que «des compatriotes porteurs d’une lettre de mission auraient sollicité les autorités équato-guinéennes pour déstabiliser le processus» de transition. Le Docteur en Droit international et européen et diplômé en Droit des affaires et en Sécurité internationale et Défense estime qu’il s’agit là d’une «ingérence étrangère» qui viole un principe fondamental du droit international, à savoir le «principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un autre État», notamment consacré dans la résolution 2625 (XXV)  /AG du 24 octobre 1970 de l’ONU.

Ce principe interdit à tout État de s’immiscer directement ou indirectement dans les affaires intérieures d’un autre pays souverain. Or, selon M. Moundounga, la «navigation à contre-courant de la volonté populaire», par des compatriotes privilégiant «les intérêts individuels au détriment de l’intérêt supérieur du peuple tant opprimé», est gravissime. D’autant plus grave que, note-il, «elle consiste à solliciter les autorités d’un peuple frère, […] à travers un courrier qui révèle l’existence d’une ingérence étrangère déjà consommée, de la part de la Guinée Équatoriale, avant cette nouvelle sollicitation

L’opposant appelle à «déjouer et contrecarrer toutes les tentatives» de sabordage de la transition au Gabon et exhorte aussi bien les militaires putschistes que le peuple  à «demeurer vigilants» face aux «perfides» voulant «créer la torpeur». M. Moundounga les encourage à poursuivre l’œuvre amorcée pour le «Salut du peuple gabonais».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. SERGE MAKAYA dit :

    Merci mon fils Séraphin Moundounga. Moi, j’ai même confiance en fermant les yeux. Suis certain, connaissant bien mon fils Brice Clotaire Oligui Nguéma, que dans deux ans, il partira en laissant le pouvoir au civil.

    Ce coup d’Etat est SALUTAIRE. Si les militaires ne l’avaient pas fait, nous aurons eu, dans un peu plus d’un an, le fils adoptif d’Ali Bongo au pouvoir(Nourredine). Et d’ailleurs, le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, mon fils, devrait faire une enquête pour savoir ce que préparait Sylvia Bongo et Nourredine (j’y ajouterai le roitelet du Maroc dans ce plan), tout en sachant qu’Ali Bongo, en réalité, ne gouvernait plus. C’est Sylvia qui gouvernait avec son fils adoptif Nourredine.

    Donc un grand MERCI à nos vaillants militaires pour ce coup d’Etat. Que Nzame protège notre armée.

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