Ce jeudi 25 avril, la commission Politique avec ses plénières restreintes, particulièrement celle de la sous-commission « Régimes et institutions politiques », a donné le ton de ce que pourrait être la plénière générale du 27 avril. Pendant environ trois heures d’horloge, les débats étaient vifs autour des questions politiques qui cristallisent d’ailleurs les attentions dans le pays. Si le président de cette commission a vite fait de reconnaître qu’il y aura des déçus à l’issue des travaux, le président de la sous-commission « Régimes et institutions politiques » a quelque peu évoqué les questions qui fâchent.

Télesphore Ondo s’exprimant lors de la plénière restreinte. © DNI

 

Comme pour les autres sous-commissions depuis le 23 avril, le bureau du Dialogue national inclusif a procédé ce jeudi 25 avril à la validation du rapport de la sous-commission « Régime et institutions politiques », présidée par le Pr Télesphore Ondo, pendant environ trois heures, les débats étaient vifs au sein de cette sous-commission qui a dû faire le choix du consensus. «On est arrivé à des consensus sur plusieurs points sur lesquels on n’était pas d’accord au départ. Il est difficile d’entrer pour l’heure dans les détails», a déclaré Télesphore Ondo. «Ce que je peux dire quand même, c’est que de façon globale il y a eu les orientations qui ont été données par les citoyens», a-t-il dit assurant que c’est sur cette base que le consensus s’est fait.

Ces orientations concernent notamment, le type de régime ; la Constitution ; les élections ; les institutions qui de l’avis des contributeurs, semblent «un peu inutiles aujourd’hui». «Donc, toutes ces questions ont été débattues dans le cadre de nos sous-commissions et des points d’accord ont été trouvés», a-t-il fait savoir. Sur la question du régime politique, les contributeurs ont indexé le bicéphalisme à la tête de l’exécutif proposant même de supprimer le poste de Premier ministre. Dans leurs démarches, certains proposaient un régime présidentiel tandis que d’autres, un régime parlementaire. Il y a donc eu des discussions pour retenir le régime approprié pour le futur Gabon.

Instantanés de la plénière. © DNI

Un régime présidentiel ?

«La majorité des Gabonais souhaitaient plutôt un régime présidentiel qui se caractérise par l’indépendance, mais aussi le principe de séparation rigide des pouvoirs», a fait savoir Télesphore Ondo à l’issue de la plénière. Sur la question des partis politiques, plusieurs propositions suggéraient de diminuer les partis politiques, mais aussi de dissoudre certains autres. Notamment, le Parti démocratique gabonais (PDG) et ses alliés à qui ils imputent la mauvaise gestion du Gabon. «Des points d’accord ont été trouvés pour voir ceux qui étaient utiles déjà au regard de la loi», a-t-il indiqué.

Sur la durée de la Transition, les débats ont été intenses du fait des engagements pris par le Gabon au niveau de la communauté internationale qui fixaient cette durée à 2 ans, mais aussi de la réalité de la situation du pays. «Là aussi les commissaires ont tranché sur une position un peu médiane qui permettrait non seulement de respecter les engagements internationaux, mais aussi de tenir compte des éventuels cas de force majeure qui pourraient intervenir», a déclaré le président. Concernant l’élection à la présidentielle des personnalités occupant certains postes de responsabilité en cette période de Transition, il a souligné que la Charte de la Transition posant déjà ses principes, les commissaires n’ont pas voulu en débattre.

Instantanés de la plénière. © DNI

Pour une Constitution beaucoup plus rigide

Pour la limitation des mandats, il a assuré que les contributeurs ont préféré la réduction du «nombre de limitation de mandats». «Ils ont également proposé que les questions liées à la durée du mandat mais aussi au nombre de limitation soient des dispositions non-révisables. Ce qui permettrait de rendre notre constitution beaucoup plus rigide», a-t-il fait savoir. En clair, la plupart des contributeurs ont proposé que le mandat ne soit renouvelable qu’une fois. Alors que ce problème de limitation s’est également posé en ce qui concerne les parlementaires, pour maintenir un certain équilibre budgétaire, des concessions ont été faites.

«Au Gabon si on se retrouve avec plusieurs milliers de parlementaires à la retraite, ça va avoir un impact sur le budget puisqu’il faudra payer des pensions spéciales», a expliqué Télesphore Ondo. «Donc il y a eu des propositions qui ont été faites dans le sens d’équilibrer pour éviter que les anciens parlementaires ne deviennent budgétivores pour notre pays», a-t-il ajouté indiquant que sur les élections, plusieurs contributions suggéraient le maintien d’un organe spécial pour l’organisation des élections tout en renforçant ses moyens, son indépendance tandis que d’autres ont proposé que cela revienne au ministère de l’Intérieur. Les décisions prises seront dévoilées lors de la grande plénière prévue pour le 27 avril.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Eternite dit :

    Nous espérons que ce que vous avez négocié a ce dialogue, sera au bénéfice du peuple gabonais car vos compromis a vous lire ne sont pas dans le sens de l’essor vers la félicité !
    Le peuple n’attends pas des compromis ? Des compromis avec qui ? Quelles forces obscures vous ont amené a faire des compromis ?

    • Gayo dit :

      Avec un cheval de Troie comme Karine Arissani qu’Oligui a envoyé pour les intérêts du PDG, pas grand espoir. Je parie que ce sont les pedegistes qui veulent faire organiser les élections par le ministre de l’intérieure d’Oligui. Malgré le coup d’état, ils sont dans la logique de renforcer l’opacité et la partialité de l’organisation des scrutins, ils ne sont pas sortis de la logique de conservation du pouvoir. Certainement les pedegistes toujours qui ont privilégiés la conservation des retraites mirobolants des députés aux détriment de la limitation des mandats. Les défenseurs du peuple à un moment donner doivent arrêter de jouer ce jeu de dupe et commencer à dénoncer les manœuvres du PDG pour revenir au Gabon des roitelets. Toute la vérité se saura, qui a dit quoi et qui a fait quoi, qui a bloqué quoi dans ce dialogue.

  2. Gayo dit :

    En plus c’est dans cette commission qu’on a envoyé la reine des têtes brulées et des soldats têtus. Je parie que c’est elle qui a été le ver dans le fruit pour s’opposer à la limitation des mandats des députés. Ca n’a pas de sens sacrifier la protection de la démocratie tant voulu parce qu’il faut préserver les pensions de retraite exorbitants des députés qu’il faut en principe réduire. Reduire les pensions des retraites et limiter leur mandat même a trois aurait mieux servi l’intérêt général. L’argument des pensions des parlementaire prouvent que beaucoup ont été envoyé par Oligui pour servir les intérêts particuliers. Ils viennent de laisser la une double injustice dans un pays où on cherche à corriger les inégalités sociales poussées trop loin par 50 ans de Bongo, les successions dynastiques dans l’appareil d’état. Des députes ou un président qui restent a vie sur un siège ca creuse les injustices et les inégalités. Ils veulent faire perdurer la pratique des Bongo d’avoir toujours les mêmes figures, les mêmes visages, les mêmes familles, des intelligences qui ne tournent pas et le pouvoir politique et économique qui se concentrent sur la même minorité pendant que le reste de la population reste dans la misère et l’exclusion. Oligui a envoyé Karine Arissani pour mettre en pole position l’idée de confier l’organisation des élections a son ministre de l’intérieure, . On n’est pas sortie de l’auberge si on doit continuer à avoir des gens qui toute leur vie ont œuvré pour des intérêts égoïstes comme Arissani pour bloquer les débats autour des progrès démocratiques. Tous les mandats devaient être limités les rémunérations et avantages des hommes politiques réduits y compris les retraites pour pouvoir développer notre pays qui manque de ressources qui allaient principalement dans les poches des Bongo et des pedegistes.

  3. FINE BOUCHE dit :

    le nom Bongo a été supprimé de l’entête du papier de la Présidence de la République gabonaise mais le système lui perdure bien au delà. Faire le ménage tant attendu par le peuple fragiliserait le nouveau système en place qui souhaite la paix sociale. Le coup de libération va devenir une gageure.

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