Transparence dans les industries extractives : Le rapport Gabon 2021 remis au gouvernement
Après sa publication le 20 avril dernier, le rapport ITIE Gabon 2021 a officiellement été remis au gouvernement via le ministre de l’Économie et de la relance ce vendredi 5 mai à Libreville. Si Nicole Jeanine Lydie Roboty a noté une marge d’écart d’environ 17% entre les chiffres produits par le secteur extractif (pétrole, gaz, mines) et ceux réellement enregistrés par l’État, elle a exprimé la satisfaction du gouvernement après la publication de ce rapport tout en exhortant le groupe multipartite national à mener les travaux pour la publication du rapport de 2022.
«C’est une entière satisfaction. Comme vous le savez, nous étions en train de jouer contre la montre. On avait cette date butoir du 21 avril et contre toute attente nous avons pu franchir cette date parce que ce n’était pas évident», s’est exprimé, ce vendredi 5 mai, la ministre de l’Économie et de la relance. Nicole Jeanine Lydie Roboty qui resituait le contexte, venait de recevoir des mains de la présidente du Groupe multipartite Gabon de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), le rapport ITIE Gabon 2021 après sa publication le 20 avril. «Nous ne pouvons que vous féliciter», a-t-elle dit au Groupe multipartite à qui elle a conseillé de commencer à mener les travaux pour le rapport de 2022.
«Vous mettre au travail pour éviter que nous puissions arriver à cette situation où vous étiez obligés d’être mobilisés pendant de longues heures et même le week-end», a-t-elle expliqué. Selon le ministre de l’Économie, la satisfaction du gouvernement est d’autant plus grande qu’à l’analyse des données du rapport, un effort considérable malgré quelques écarts relevés en termes de chiffres. «Il faut aller analyser de manière profonde pour comprendre exactement qu’est-ce qui peut être à l’origine des écarts. L’objectif à terme c’est de faire en sorte que nous parvenions à un chiffre cohérent», a dit Nicole Jeanine Lydie Roboty. Pour ainsi dire, entre les chiffres produits par le secteur extractif (Pétrole, Gaz, Mine) et ceux réellement enregistrés par l’État au niveau du Trésor public, la marge d’écart est d’environ 17%.
Un écart de 17% et des explications
«C’est louable pour un premier rapport parce que dans ces 17% nous avons environ 6% qui peuvent être expliqués par le « profit oil » que l’État confie à ses instances pour pouvoir gérer, mais avez aussi les questions de taux de change qui peuvent expliqués cet écart», a-t-elle développé. Pour Nicole Jeanine Lydie Roboty, qui assure que c’est tout de même dans l’ensemble, un pourcentage «très satisfaisant», des efforts seront faits pour que dans le rapport 2022, il y ait un écart beaucoup plus réduit. «Nous allons analyser les potentiels déterminants. Qu’est-ce qui justifie ces écarts. Nous le connaissons de manière globale. Mais nous allons affiner pour connaître le détail», a-t-elle fait savoir.
Ce, en rappelant qu’avec cette initiative, l’idée du Gabon est de faire en sorte qu’il y ait plus de gouvernance, une meilleure gestion dans le secteur extractif pour une meilleure répartition des ressources, mais également pour pouvoir lutter contre les fléaux tels que la corruption. «Nous pensons que nous allons dans 2 ou 3 ans, parvenir à un niveau jugé très satisfaisant de notre adhésion à cette initiative», a déclaré le ministre de la relance selon qui, le dossier relatif à ce rapport présenté en Conseil interministériel, a reçu l’approbation du Conseil avec pour directives, le respect d’un certain nombre d’étapes. Notamment, le plan de communication pour la vulgarisation de ce rapport. L’idée, c’est «que le Gabonais lambda sache exactement les efforts qui sont faits par le gouvernement».
1 Commentaire
Près de 20% de la production extractive du Gabon fait défaut dans les chiffres données par les opérateurs et ceux retranscrits par les responsables gabonais. Comment expliquer un aussi grand écart. 1/5 de notre production extractive s’évapore dans la nature et personne ne trouve étrange les fausses explications de Mme. La ministre de l’économie.
C’est pour continué à voler 20% de notre bien commun que les PDGistes militent pour que le Ali Bongo reste à la tête du Gabon.