Transport aérien : Le 1er semestre 2018 en basse altitude
Les contrecoups du secteur aérien se poursuivent en 2018 à l’instar des mouvements des avions commerciaux (réseaux domestique et international), qui ont chuté à 10 559 vols au 1er semestre, contre 8317 en 2017 à la même période.
Seul le fret sort du lot dans le transport aérien globalement morose au 1 er semestre 2018. © tailormade-logistics.com
Amorcé depuis quelques années, la chute libre du transport aérien s’est consolidée au 1er semestre 2018. Selon l’Aéroport de Libreville (ADL), cette situation découle des «contreperformances liées à l’arrêt des activités d’Afric Aviation, de South Africa Airways et la baisse de la demande sur Royal Air Maroc».
Concrètement, les mouvements des avions commerciaux sont passés de 10 559 à 8317 vols entre le 1er semestre 2017 et le 1er semestre 2018. Soit une baisse de 21,3%. Au niveau du réseau domestique, les vols ont chuté à 3677 au 1er semestre 2018, contre 4724 en 2017 à la même période. Soit une baisse de 22,2%. Même constat au niveau du réseau international avec une chute de 21%. Soit 4640 vols au 1er semestre 2018 contre 5835 au 1er semestre 2017.
Ces statistiques en baisse sont également observables au niveau des passagers, dont le volume s’est replié à 354 628 sur l’année de référence, contre 398 079 au 1er semestre 2018. Soit une baisse de 10%. Plus précisément, les passagers sur le réseau domestique sont passés de 103 652 à 88 977 sur cette période, chutant de 11%. Même son de cloche au niveau du réseau international, avec 218 963 passagers au 1er semestre 2018, contre 232 133 au 1er semestre 2017. Soit une baisse de 5%.
Le nombre de passagers en transit est également impacté par l’arrêt des activités d’Afric Aviation, de South Africa Airways et la baisse de la demande sur Royal Air Maroc. Celui-ci a chuté à 46 688 au 1er semestre 2018, contre 62 294 en 2017 à la même période. Soit une baisse de 22%.
Seul le volume du fret sort du lot avec une embellie sur cette période, avec 6311 tonnes de marchandises transportées au 1er semestre 2018, contre 6130 au 1er semestre 2017. Soit une augmentation de 3%. Sur le réseau domestique, le fret a augmenté de 2,7% sur cette période passant de 319 à 311 tonnes, soit une hausse de 2,7%. Idem au niveau du réseau international, avec 5992 tonnes de marchandises transportées au 1er semestre 2018. Soit une augmentation de 3% par rapport au 1er semestre 2017, où le volume du fret était de 5819 tonnes.
2 Commentaires
Merci pour les statistiques. On a une meilleure lecture de la situation. C’est dommage tout de même qu’il n’y ait plus de transit. On a des passionnés de l’accueil chez nous. Qu’ils créent des structures d’accueil comme au Maroc. Que nos millionnaires deviennent des mécènes et soutiennent ceux qui ont des idées et l’esprit de l’idée. C’est ainsi qu’un pays avance. Voyons ces manquements comme des opportunités pour une envolée certaine de la créativité. L’ANPI n’attend que cela.
Quant à la baisse de la clientèle: c’est normal, le pouvoir d’achat a baissé.Ne désespérons pas. C’est le secteur privé qui crée l’activité et donne de l’emploi, puis contribue à augmenter le pouvoir d’achat.
L’activité est une chose, mais encore une fois cet article ne parle pas de la rentabilité. Y-a-t-il des compagnies qui gagnent de l’argent ? qu’elles sont les lignes rentables ? R.A.M va-t-elle partir ?
Il y aura encore des compagnies qui partiront et au final les billets seront de plus en plus cher pour les Gabonais