L’affaire de l’argent non déclaré dans laquelle est impliqué l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, est visiblement loin de son dénouement. Attendu pour ce 25 octobre, pour son verdict, le tribunal de première instance de Franceville s’est déclaré incompétent, requalifiant les faits en crime de blanchiment de capitaux. La patate chaude a été renvoyée à la Cour criminelle spéciale de Libreville.

L’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, devra désormais faire face aux juges de la Cour criminelle spéciale. © D.R.

 

Alors que le verdict de l’affaire impliquant l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, interpellé mi-septembre dernier de retour du Congo Brazzaville, avec plus d’un milliard de francs CFA en argent liquide, était attendu ce 25 octobre, le Tribunal de première instance de Franceville s’est plutôt déclaré incompétent. Mais avant, rapporte l’Agence gabonaise de presse (AGP), les faits ont été requalifiés. Le président de Les Démocrates est désormais poursuivi pour crime de blanchiment de capitaux.

Guy Nzouba Ndama comparaissait au départ pour transport de marchandises prohibées et contrebande. Il aurait pu écoper de 6 mois d’emprisonnement avec sursis et de 2 milliards 380 millions de francs d’amende. Mais à l’issue du verdict ce mardi, le tribunal de Franceville, tout en requalifiant les faits, s’est déclaré incompétent et a renvoyé l’affaire chez le juge d’instruction de la Cour criminelle spéciale de Libreville.

Pour se défendre, tout en réclamant la restitution de son argent, l’ancien hiérarque du Parti démocratie gabonais (PDG) passé à l’opposition, faisait savoir qu’il s’agissait des revenus de la vente de son immeuble à Pointe-Noire, au Congo. Ses avocats avaient, à cet effet, versé au dossier les preuves de cette opération ayant rapporté à leur client 1 milliard 300 millions de francs CFA. Cela semble ne pas convaincre. 

Il devra affronter les juges de la Cour criminelle spéciale de Libreville où il est poursuivi pour blanchiment de capitaux, intelligence avec une puissance étrangère, association de malfaiteurs et tentative de corruption. Guy Nzouba Ndama a été arrêté le 17 septembre dernier, à Kabaga, en provenance du Congo, avec des valises contenant 1 milliard 190 millions de francs CFA.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Mimbo na Didy dit :

    C’est cela lorsqu’un pouvoir s’accroche malgré la preuve avéré de son incompétence.La réalité qui est celle des gabonais ne jaillit pas dans leur conscience pour l’instant.On se rapproche du pire à cause d’une famille seulement pour une famille rien d’autre.

  2. Jean jacques dit :

    Il faut bloquer cet argent.sabs famille pour lui.

  3. Lavue dit :

    Le « fabricant » des valises d’argent au Gabon c’était OMAR BONGO, faut jamais l’oublier.
    Tous ont été à son école. Le Gabon a dilapidé beaucoup plus de sous que ça pendant son très long règne. Son fils en fait la même chose. NZOUBA serait resté au PDG à jouer les maboules, les serviteurs, les Béni oui oui, il serait tranquillement rentré avec son pactole. Faut pas que le peuple Gabonais se trompe. Même si le fait est repréhensible, il s’agit ici d’un règlement de compte politique. La justice gabonaise totalement instrumentalisée va jouer le rôle qu’elle a l’habitude de jouer. Elle qui est au service du régime comme tout le monde le sait.

    Mais c’est bien tout ça. NZOUBA qui a porté ALI BONGO à la tête du pays doit payer de son goût pour l’appât du gain. Ils savaient tous au PDG les limites intellectuelles et culturelles d’un ALI BONGO, mais voulait perpétuer le système en plaçant el fils du « roi ». C’est bien fait pour lui quelque part; si ça peut servir d’exemple aux autres canards boiteux ce serait bien.

  4. de kermadec dit :

    Si NZOUMBA DAMA était resté au PDG, il n’aurait pas eu tous ces problèmes, son seul tord a été d’avoir quitté ce parti pour passer dans l’opposition.

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