Si certains l’avaient vaguement espéré, le trafic maritime et portuaire a repris ce vendredi 24 mars après quelques jours de suspension sans que le gouvernement n’ait réglé la question du tarif des billets de bateau en hausse depuis la période Covid-19. Les conditions d’appareillage des navires sont néanmoins devenues plus strictes.

© CNNII

 

Ce vendredi marque la réouverture officielle du trafic maritime et portuaire au Gabon. L’annonce a été faite, mercredi 22 mars, par le ministre délégué aux Transports dans une note adressée aux directeurs généraux de la Marine marchande et de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag). Décidée quelques jours plus tôt, la suspension du trafic répondait au naufrage du bateau Esther Miracle survenu le 9 mars dernier. Dans sa note, Éric Joël Édouard Bekale-Etoughet indique toutefois que  cette reprise ne va pas sans un respect scrupuleux des nouvelles prescriptions pour lesquelles «tout contrevenant s’expose à des sanctions administratives cumulées aux poursuites pénales pour l’infraction de ‘mise en danger de la vie d’autrui’».

Le ministère des Transports informe en effet qu’avant chaque départ de bateau, toutes les procédures légales et réglementaires en vigueur visant à assurer de la navigabilité de l’embarcation doivent être mises en œuvre. Une prescription qui, ordonne l’administration, implique un contrôle préalable des documents et des personnes. «Toute réserve formulée lors de ce contrôle, quelle qu’en soit la nature, doit emporter l’impossibilité pour le navire d’appareiller», prévient le membre du gouvernement.

Quid de la flambée des tarifs ?

La note du ministre rappelle par ailleurs qu’une mesure récemment prise à la suite du naufrage ne change pas : l’interdiction des voyages de nuit. L’autre chose qui ne change pas et sur laquelle certains espéraient que les autorités s’attardent, c’est le prix du billet des bateaux. Si les tarifs avaient flambé pendant la période Covid-19, ceux-ci sont restés les mêmes bien après la levée de l’ensemble des restrictions gouvernementales.

Aujourd’hui encore, les deux principales compagnies par exemple, Logimar241 et NGV, pratiquent les mêmes tarifs revus à la hausse en 2020 (de 25 000 et 40 000 avant la pandémie à 35 000 et 40 000 FCFA). La raison évoquée : la hausse du prix du carburant et celui des matières premières. Le gouvernement est invité à mieux réguler ce secteur. D’autant que c’est à cause de ces tarifs que de nombreux compatriotes choisissent d’emprunter des embarcations low cost à l’image de l’Esther Miracle dont le drame est connu.

 

 
GR
 

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