Malgré la levée de l’ensemble des restrictions liées au Covid-19, les transporteurs gabonais maintiennent la hausse des prix dans les transports en commun. Si le ministre des Transports s’est clairement exprimé sur le maintien de la gratuité du transport public, les populations asphyxiées attendent qu’il rappelle à l’ordre les autres opérateurs.

L’augmentation du prix des transports en commun perdure malgré la levée des mesures anti-Covid. © D.R.

 

Le gouvernement parviendra-t-il à faire baisser les prix du transport ? La question alimente les débats depuis l’annonce de la levée de l’ensemble des restrictions prises dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19 dans le pays. Au nombre des mesures, la limitation du nombre de places dans les transports en commun.

Même si pour soulager les populations le gouvernement avait instauré la gratuité du transport via les bus de la Société gabonaise de transport (Sogatra) et Trans’Urb, notamment dans l’urbain et principalement dans le Grand-Libreville, la principale conséquence a été l’augmentation substantielle du coût du trajet.

Avec la levée des mesures et face aux inquiétudes au sujet de la poursuite ou non de cette gratuité, le ministre des Transports a affirmé que «le chef de l’État a décidé de la poursuite de la gratuité du transport public urbain des personnes». Selon Brice Constant Paillat, Ali Bongo a instruit le gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires afin de s’assurer que ces prestations servies aux populations gabonaises ne connaissent pas d’interruption «jusqu’à nouvel ordre». Une annonce qui a le mérite de soulager les « abonnés du Ngori » (Trans’Urb), mais qui laisse l’opinion dubitative.

Paillat attendu

«On aurait voulu qu’au-delà de cette annonce, le ministre des Transports rappelle à l’ordre les transporteurs», a déclaré Lionel, un habitant de Libreville. «On souffre et apparemment ça n’émeut personne», a renchéri un autre, Stéphane. «Le Ngori est gratuit mais tout le monde ne prend pas le Ngori pour diverses raisons. Par exemple quand il arrivé à mon carrefour, il est déjà plein», a indiqué Prisca, une habitante du Pk7. «Les chauffeurs de taxi sont devenus les rois et le gouvernement ne dit rien», a-t-elle ajouté. Tous plaident pour la baisse des prix des transports en commun qui se maintiennent, malgré la levée de l’ensemble des mesures restrictives.

En novembre 2020, le Premier ministre demandait aux ministres des Transports et de l’Intérieur d’organiser une réunion d’urgence pour évoquer toutes les solutions à ce problème. Mais, semble-t-il, la réunion n’a jamais eu lieu. Du moins, aucun ministre n’en a fait écho et le maintien des prix à la hausse aussi bien par les transporteurs en dit long. Au milieu de cette asphyxie, le président du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Sylteg), estime que pour un retour à la normale, le ministre des Transports doit s’exprimer clairement sur la question. «Nous attendons que notre ministre de tutelle s’exprime publiquement sur le sujet comme au début de la pandémie», a dit Jean Robert Menié.

 
GR
 

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