Pour éviter de gérer une nouvelle grève, le ministre d’Etat en charge des Infrastructures, des Travaux publics et de l’Aménagement du territoire préfère jouer la carte de la prévention, en échangeant avec les partenaires sociaux, entre autres, sur les tensions de trésorerie rencontrées par l’Etat, qui rendent difficile le règlement de certaines de leurs revendications.

Jean-Pierre Oyiba, ministre d’Etat en charge des Infrastructures, des Travaux publics et de l’Aménagement du territoire. © Gabon 24 (capture d’écran)

 

Jean-Pierre Oyiba craint de devoir gérer une nouvelle grève dans son administration. Aussi, le ministre d’Etat en charge des Travaux publics a-t-il organisé, mardi 30 janvier, une réunion dite de mise au point avec les partenaires sociaux. Avec la secrétaire générale du ministère Yolande Nyonda, ils préfèrent jouer la carte de la prévention. Ils ont mis sur la table des discussions toutes les questions qui préoccupent depuis des mois les agents qui, lors de l’assemblée générale du 28 décembre dernier avait annoncé pour le 3 janvier 2018 une grève d’avertissement de sept jours. Celle-ci, avaient-ils précisé, devait être liée à leurs revendications, qui allaient de la dénonciation du «dépouillement» des prérogatives du ministère au profit de l’Agence nationale des grands travaux et des infrastructures (ANGTI) au non-paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP) depuis plus d’un an.

Comme pour trancher avec l’immobilisme et le mutisme qui lui étaient reprochés par les agents devant leurs revendications, Jean-Pierre Oyiba a rappelé chacun à ses obligations vis-à-vis de l’administration et du pays. L’occasion lui a donc été donnée d’inviter ses collaborateurs «à faire montre d’un peu plus d’imagination, d’abnégation et d’audace» face aux difficultés. Et parmi ces difficultés, le membre du gouvernement n’a pas caché que le Gabon et particulièrement le secteur dont il a la charge connaît des tensions de trésorerie, qui rendent difficile voire impossible le règlement de certaines situations.

Depuis plus de deux ans, «les projets d’infrastructures routières connaissent soit un ralentissement soit un arrêt total du fait des difficultés de l’Etat à couvrir l’intégralité de ses charges financières», a reconnu Yolande Nyonda, s’adressant aux agents.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. nouveau ciel dit :

    Tension de trésorerie et pendant ce temps vous augmentez le nombre de députés à l’Assemblée nationale quel paradoxe.

  2. LeGambanais dit :

    « le membre du gouvernement n’a pas caché que le Gabon et particulièrement le secteur dont il a la charge connaît des tensions de trésorerie, qui rendent difficile voire impossible le règlement de certaines situations »

    Non mais ce ministre est sérieux quand il dit de telles choses??? trésorerie tendue mais :
    – On augmente le nombre de députés;
    – On a toujours plus de 40 ministres;
    – On a un SENA;
    – etc.

    Finalement de qui se moque-t-on?

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