Au Gabon, la tuberculose reste un problème de santé publique. Selon le directeur du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT), avec une incidence estimée à 509 cas pour 100 000 habitants, il fait partie des 30 pays à forte charge de la maladie dans le monde.

Le Dr Jocelyn Mahoumbou s’exprimant le 7 février. © Gabonreview

 

Selon le directeur du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT), «la tuberculose au Gabon reste un problème majeur de santé publique avec une incidence qui est estimée à 509 cas pour 100 000 habitants». «C’est énorme et ça classe le Gabon parmi les 30 pays à forte charge de la maladie dans le monde», a indiqué le Dr Jocelyn Mahoumbou. Un état de fait dû à des obstacles comme l’accès aux services de lutte contre la tuberculose du fait des inégalités dans les 52 départements du pays.

L’évaluation de la Communauté des droits du genre (CRG) sur l’environnement juridique, le genre, la stigmatisation et les obstacles aux droits de l’Homme dans la riposte à la tuberculose devrait donc aider à changer cet état de fait. «L’évaluation CRG est processus d’évaluation qui avec la mobilisation des principales parties prenantes, contribue de manière consensuelle à identifier quels sont les problèmes», a à juste titre déclaré Bertrand Kampoer, l’expert CRG dépêché dans le cadre de cette évaluation.

Selon lui, le principal problème de la réponse tuberculose en Afrique et au Gabon en particulier, c’est le faible taux de personnes diagnostiquées. «C’est environ 50% de ce qui devrait l’être. Et ces personnes ne sont pas diagnostiquées parce qu’il y a beaucoup de barrières», a-t-il dit. Ces barrières, a-t-il expliqué, sont liées à un faible engagement des personnes les plus faibles de la société, à un environnement juridique contraignant, des dispositions légales qui ne sont pas appliquées entièrement. «Il faut donc connaître tous ces problèmes pour apporter des solutions qui sont les plus appropriées», a-t-il indiqué.

 
GR
 

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