A l’issue d’une assemblée générale le 23 février, le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) a décidé d’accorder un mois supplémentaire au président de la Transition pour la signature des textes d’application relatifs à la loi portant Statut des magistrats. Le Synamag se donne rendez-vous en début avril pour lever ou non le mouvement de grève lancé en décembre 2022 et dit avoir participé à l’élaboration desdits textes posés sur la table de Brice Clotaire Oligui Nguema.

Germain Nguema Ella lors de la déclaration du 23 février 2024. © Capture d’écran/GabonReview

 

Au Gabon, lors d’une assemblée générale tenue le 23 février, le Syndicat National des Magistrats du Gabon (Synamag) a unanimement opté pour accorder un mois de sursis au président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, pour apposer sa signature sur les textes d’application relatifs à la nouvelle loi régissant le Statut des magistrats. Cette décision marque une étape clé dans le dialogue entre le syndicat et l’administration, avec une réévaluation prévue début avril 2024 pour décider de la poursuite ou non du mouvement de grève initié en décembre 2022. Le Synamag, ayant contribué à l’élaboration de ces textes, souligne leur importance cruciale pour la profession.

Depuis décembre 2022, la magistrature gabonaise est plongée dans une grève, rappelle le président du Synamag à l’issue de l’assemblée générale. Une suspension temporaire du mouvement avait été concédée en septembre 2023, suite à une demande du président de la Transition, également président du Conseil supérieur de la magistrature, pour une période de trois mois. Cinq mois plus tard, l’impatience des magistrats grandit face à l’absence de concrétisation des textes d’application essentiels à l’application de leur nouveau statut.

Le ministère de la Justice a récemment affirmé avoir soumis ces documents au président de la Transition. Le président du Synamag, Germain Nguema Ella, précise que suite à la promulgation du nouveau Statut des magistrats, le syndicat a activement participé à l’élaboration des projets de textes d’application désormais entre les mains du chef de l’État. «L’objectif de cette assemblée générale extraordinaire était de communiquer clairement à nos membres l’état actuel des négociations avec les autorités gouvernementales», a-t-il déclaré.

Après des discussions intenses mais constructives, les membres du syndicat se sont ralliés à la promesse faite par Brice Clotaire Oligui Nguema, qui avait assuré : «Je signerai vos textes dès qu’ils seront sur ma table». Confiant dans l’engagement du président envers la justice gabonaise, le Synamag a unanimement décidé de lui accorder un délai supplémentaire. «Dans l’attente d’une action rapide des autorités, notre prochaine assemblée générale, prévue au début d’avril, déterminera si le mouvement de grève sera maintenu ou levé», a conclu Germain Nguema Ella, octroyant ainsi un mois additionnel au Président Oligui Nguema pour finaliser les textes tant attendus.

 
GR
 

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