À cause d’un déficit en doses estimé à plus de 200 millions et alors que le système Covax a clairement montré ses limites, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) prévoit que 9 pays africains sur 10 ne devraient pas être en mesure de vacciner 10% de leur population contre le Covid-19 d’ici à septembre prochain.

Un homme recevant sa dose de vaccin Sinopharm au Gabon, en mai 2021. © Min. Santé

 

Si le Gabon, qui a reçu récemment 10 000 doses du vaccin russe Spoutnik V pour s’ajouter aux 400 000 doses de Sinopharm offertes par la Chine, peut compter sur ses partenaires pour l’aider à lutter efficacement contre le coronavirus, c’est loin d’être de même pour de nombreux pays sur le continent, au point que l’OMS craint une nouvelle flambée de décès dus à la maladie dans les prochaines semaines si leur plan de vaccination ne connaît pas d’amélioration. C’est le cas en Égypte, en Afrique du Sud, en Tunisie, en Ouganda et en Zambie où 72 % de tous les nouveaux cas du continent ont été enregistrés, laissant entrevoir une 3e vague de la pandémie.

Jeudi 10 juin, à l’occasion de l’Assemblée mondiale de la santé, l’organe décisionnel suprême en matière de politique de la santé, l’OMS a invité les pays riches à tenir leurs engagements en mettant à la disposition de l’Afrique plus de doses de vaccins anti-Covid-19. «Alors que nous nous approchons des cinq millions de cas et qu’une 3e vague se profile, beaucoup des nôtres parmi les plus vulnérables restent dangereusement exposés à la Covid-19. Il a été montré que les vaccins permettent d’éviter des cas et d’empêcher les décès, c’est pourquoi les pays qui le peuvent doivent partager en urgence des vaccins contre la Covid-19. L’Afrique a désespérément besoin de ce partage de doses», a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

L’organisation estime en effet les besoins du continent à 225 millions de doses de vaccins. Sinon, craint-elle, près de 90 % des pays africains ne devraient pas être en mesure d’atteindre les nouveaux objectifs mondiaux qui consistent à vacciner 10 % de la population contre le coronavirus d’ici au mois de septembre prochain.

 
GR
 

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