Si drépanocytose et infection par le VIH sont très souvent associées à la mort, les blouses blanches assurent qu’un drépanocytaire atteint de VIH n’est pas plus proche de la mort qu’un autre. Au CTA de Nkembo, ce lundi 30 octobre, le Dr Gisèle Ogoulinguende Indjele Mibindzou a indiqué que la prise en charge globale est possible.

Vue du CTA de Nkembo. © Gabonreview

 

À l’annonce d’une infection par le VIH Sida, un drépanocytaire entend aussitôt qu’il va mourir. Les angoisses de mort surgissent d’autant plus que séparément, ces deux maladies ont un caractère potentiellement mortel : elles sont chroniques. Pourtant selon les blouses blanches, un drépanocytaire atteint de VIH n’est pas plus proche de la mort qu’un autre. C’est du moins ce qu’a expliqué ce 30 octobre, le médecin-chef du Centre de traitement ambulatoire (CTA) de Nkembo, Gisèle Ogoulinguende Indjele Mibindzou. «L’espérance de vie d’un drépanocytaire atteint de VIH n’est pas compromise», a-t-elle fait savoir après l’animation d’un groupe de parole et un repas communautaire sous le thème « Drepanocytose et VIH ».

«On en a parlé pour briser le tabou, pour que les personnes qui souffrent des deux pathologies puissent se prendre en charge correctement avant que les complications ne s’installent», a-t-elle fait savoir. Si elle a indiqué que pour le VIH comme pour la drépanocytose il est conseillé au patient de rencontrer le médecin chaque trimestre, elle a assuré qu’une prise en charge globale est possible. «Au lieu que le patient fasse un parcours chez tel médecin pour le VIH et tel autre pour la drépanocytose, il peut faire un seul parcours chez le même médecin pour réduire les dépenses et avoir les moyens de prévention de crise voire des complications», a-t-elle déclaré. «Il faut que le patient le sache», a-t-elle ajouté.

Ne pas perdre de vue de son médecin traitant

Selon elle, le constat est tel que lorsque les patients porteurs de la tare de la drépanocytose sont atteints de VIH, des problèmes financiers et psychologiques s’installent. «Il était donc opportun d’en parler parce qu’en sensibilisant, on peut prévenir et on peut aussi éviter des complications», a-t-elle indiqué. A la question de savoir comment éviter les crises ? Le Gisèle Ogoulinguende Indjele Mibindzou conseille au patient de ne pas perdre de vue de son médecin traitant. «Il augmente ses risques de complications. On peut être drépanocytaire et vivre avec le VIH si on suit bien le processus de prise en charge», a-t-elle dit.

«Il fallait rappeler aux patients que certaines mesures comme boire de l’eau sont plus salutaires que banales. Dans les deux cas, on a besoin de consommer au minimum trois litres d’eau par», a-t-elle commenté. Selon elle, lors de la rupture des antirétroviraux (ARV), le CTA de Nkembo n’a pas perdu ses patients. «Il fallait suivre les conseils hygiéno-diététiques et des conseils médicamenteux. Donc, la rupture ne nous fait plus peur», a-t-elle commenté. «La rupture nous effrayait avant. Il y a des patients qui ont eu des CD4 élevés pendant cette période de rupture parce qu’ils ont suivi les conseils hygiéno-diététiques et médicamenteux de leurs docteurs. Le Bactrim a beaucoup pallié à la rupture du traitement antirétroviral», a-t-elle dit. 

Alors que le vécu de la drépanocytose mêlé au VIH Sida est marqué par le lien à la mort, chaque crise douloureuse ressentie comme un pas de plus vers la mort, Chille Gnalela Lendouri, psychologue clinicien CTA Nkembo conseille au malades d’avoir une vie saine. «Améliorer son hygiène de vie. Dans son alimentation, dans son environnement. Avoir une alimentation équilibrée», a-t-elle déclaré.

 
GR
 

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