Dernier film de Melchy Obiang, «Le silence des femmes» a été diffusé en avant-première le 5 juin à Libreville. Cette production traite de la problématique du silence autour des violences faites aux femmes à travers l’histoire de Minelle.

Melchy Obiang répondant aux questions des journalistes, après la diffusion en avant-première du film «Le silence des femmes», le 5 juin 2021 à Libreville. © Gabonreview

 

«Chaque coup peut être fatal… notre silence aussi». Tel est le message du dernier film de Melchy Obiang intitulé «Le silence des femmes» et diffusé en avant-première le 5 juin à Libreville. Guidé par l’émotion, le nouveau-né des Studios Montparnasse est une invite à rompre le silence autour de la violence multiforme faite aux femmes. Long de 1h35, le film raconte l’histoire de Minelle.

Cette dernière, mariée sous l’influence de sa mère et son pasteur, au lendemain de l’obtention brillante de son baccalauréat devant la conduire à l’étranger pour des études de médecine, va découvrir par des sévices humiliants et particulièrement violents qu’elle va subir qu’elle a scellé son avenir avec un monstre froid aux apparence d’homme parfait. Battue et isolée avec le silence complice de son entourage, la jeune femme cherche désespérément une issue pouvant la sortir vivante de cet enfer.

«Le silence autour des violences faites aux femmes, dont les victimes se comptent par milliers, m’a énormément touché. Sur les réseaux sociaux, notamment, il se dit que la violence en milieu conjugale a triplé à l’endroit des femmes, surtout en période de confinement, a quasiment triplé. Face à cette réalité, nous nous sommes dits qu’il fallait faire quelque chose et cela s’est traduit par notre nouveau film», a confié Melchy Obiang.

Au-delà de la violence faites aux femmes, le film traite d’autres aspects comme la réalité du mariage arrangé au sein des églises. «En jouant sur le nom de Dieu, l’église est l’un des milieux dans lesquels on envoie facilement certaines personnes, faibles d’esprit, en mariage. Et dans ces milieux-là, le silence est entretenu parce qu’on rétorquera que c’est la volonté de Dieu», a expliqué le réalisateur indépendant.

En raison des mesures restrictives contre le Covid-19, «Le silence des femmes» va démarrer sa promotion à l’étranger. «A l’heure actuelle, nous ne pouvons pas faire de projections en salle et organiser des évènements grand public. Or, il faut faire la promotion du film. Et donc, des pays africains se sont montrés intéressés grâce aux invitations d’associations d’étudiants gabonais», a conclu Melchy Obiang.

 
GR
 

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