Au terme d’une année 2022 marquée, selon lui, par le «recul du Gabon dans tous les domaines», dans le cadre de la présentation de ses vœux de Nouvel An, ce samedi 31 décembre, le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), Alexandre Barro Chambrier, a souhaité pour chaque Gabonais une année 2023 qui permettra de raviver l’espoir annonciateur d’une nouvelle page de l’histoire du pays.

Alexandre Barro Chambrier souhaite pour chaque Gabonaise et Gabonais, une année 2023 qui permettra de raviver l’espoir annonciateur d’une nouvelle page de l’histoire du pays. © D.R.

 

Le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité a sacrifié à l’exercice de présentation de vœux à la Nation gabonaise samedi 31 décembre 2022. Et, comme il est de coutume, la fin de l’année est l’occasion indiquée pour faire le bilan de l’année qui s’achève et donner une vision de celle qui arrive. Cette adresse à la Nation du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) s’inscrit dans cette pratique républicaine. Ainsi, les vœux d’Alexandre Barro Chambrier à ses compatriotes n’ont pas été choisis au hasard. Ils portent une charge de consternation de ce qu’est devenu le Gabon, de détermination à tourner cette «sombre page» de l’histoire du Gabon. Ce message de vœux ne saurait être dissocié dans son analyse, de l’état de la Nation initiée en parcourant tout le Gabon, où il assure avoir pu mesurer l’ampleur du désastre et les attentes des populations.

Le président de la RPM a une nouvelle fois saisi l’occasion pour décrire le résultat des quatorze années de gouvernance du président de la République et de ses multiples gouvernements, qu’il dit caractérisé par un «recul du Gabon dans tous les domaines». «Le Gabon pourtant richement doté par la nature va mal, très mal du fait d’une gouvernance calamiteuse», a déploré Alexandre Barro Chambrier, invitant l’opposition à se mobiliser et s’unir en vue de parvenir à l’alternance et au changement pour mettre fin à une situation aussi désastreuse.

«Les Gabonais ont du mal à se nourrir, à se soigner et à envoyer leurs enfants à l’école. La politique économique appliquée durant cette période procède de l’improvisation et ne permet pas de promouvoir une véritable croissance durable et inclusive. Par ailleurs, le pays traîne une dette abyssale sans qu’on en voie les retombées concrètes sur le terrain. La pauvreté et la misère ne cessent d’augmenter. Les poubelles jonchent les rues des principaux centres urbains et les immondices menacent la santé des populations, le tout dans l’indifférence totale des autorités. Le chômage, notamment, des jeunes est en hausse continue avec pour seule réponse des mesurettes incapables d’endiguer, puis d’inverser cette regrettable évolution. Le coût de la vie est de plus en plus élevé et accroît tous les jours le nombre de Gabonaises et de Gabonais qui vivent sous le seuil de l’extrême pauvreté. Parallèlement, le Gabon manque cruellement d’infrastructures de base dignes de ce nom», a relevé pêle-mêle Alexandre Barro Chambrier.

Pour le président du RPM, une «autre politique est possible», à travers laquelle le Gabonais doit se réapproprier son pays, car assure-t-il, c’est pour son avenir, celui de ses enfants et des générations futures qui est en jeu. «Mes chers compatriotes, nous devons prendre en main le destin de notre pays, de lui donner un nouveau départ, de l’engager dans la voie du redressement économique, du progrès social, de la modernité et de le maintenir durablement dans les sentiers de la prospérité partagée. Toute chose qui ne peuvent se réaliser qu’à condition d’avoir une justice dans toutes ses composantes véritablement intègre et indépendante», a indiqué Alexandre Barro Chambrier, à l’endroit de la grande famille de l’opposition, de la jeunesse gabonaise, et de la diaspora, comportant des patriotes déterminés à changer le cours de l’histoire du Gabon.

De l’unité des forces de l’opposition face à 2023

Saluant le courage et la bravoure de ses paires, et persuadé que l’opposition peut, en faisant preuve de bonne volonté, en mettant le Gabon au-dessus de toute autre considération, aboutir à l’élaboration d’une plateforme minimale, Alexandre Barro Chambrier a exhorté l’opposition et les acteurs de la société civile à demeurer mobilisée et unie en vue de parvenir à l’alternance et au changement. «Face à l’importance des enjeux du moment, nous devons nous rassembler, nous mobiliser et nous engager pour imposer l’alternance et le changement, seuls capables de nous permettre de répondre aux aspirations profondes du peuple gabonais à savoir : la liberté, la démocratie, la bonne gouvernance et l’État de droit», a-t-il rappelé, invitant les Gabonaises et Gabonais en âge de voter, à aller s’inscrire massivement sur les listes électorales, dès l’ouverture de la campagne d’enrôlement.

«Je sais que beaucoup estiment que le bulletin de vote ne sert à rien tant que les institutions, le cadre et les textes électoraux demeureront les mêmes. Certes, il y a du vrai dans cette assertion. Mais nous ne devons pas nous lasser d’accomplir notre devoir citoyen et d’exprimer nos choix de manière pacifique. Mes chers compatriotes, j’ai foi en votre sens du devoir. Je suis sûr que le moment venu vous saurez faire le bon choix, celui d’un autre Gabon solidaire et prospère, ancré dans ses valeurs culturelles ancestrales. C’est fort de cette conviction que je vous renouvelle mes meilleurs vœux pour une excellente année 2023 pour notre pays et pour tous ses enfants, qui permettra de raviver l’espoir annonciateur d’une nouvelle page de notre histoire», a conclu Alexandre Barro Chambrier.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. NGOMAH dit :

    AMEN, AMEN ,AMEN. MERCI ABC!

  2. André Bernard dit :

    Discours magistral, plein de bon sens et d’autorité

  3. Toungoudou dit :

    Monsieur le President Chambrier, meilleurs voeux 2023!
    Je reconnais votre desir de voir le Gabon changer sur tous les plans mais helas votre approche n’a pas changé depuis des lunes et des saisons. Une dictature ne vient pas pour une alternance sauf si le peuple et les alliers du peuple forcent les choses. Vous nous demander d’aller aux elections avec la Cour Constitutionnelle actuelle? Elle annulera les resultats des arrondissements qui ne voteront pas le PDG. Nous aurons des suspensions de salaires et des retraits de nos passeports avant que les AK47 de 2016 plus un helicoptere ne survolent nos tetes. Non, proposez-nous autre chose. O yayo’ooo! A la façon de kounabeli!!!!

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