Voyage en France : Près de 80% des demandes de visa au Gabon sont satisfaites

Selon la consule générale de France au Gabon, près de 80% des demandes de visa au Gabon pour la France sont acceptées. Alors que les attentions sont cristallisées autour des rejets, Annabelle Averty assure qu’«une demande transparente ne reçoit pas de refus». Invitée du podcast « Ce n’est pas toujours évident » diffusé sur Urban FM, elle a indiqué que dans le pays, près de 16 000 visas sont délivrés par an. 

Annabelle Averty, la consule générale de France au Gabon. © D.R.

Au Gabon, les difficultés d’obtention des visas pour la France sont souvent signalées, au point que pour plus d’un, se rendre en France est un véritable chemin de croix. Pourtant, a laissé entendre la consule générale de France au Gabon et à São Tomé-et-Príncipe, les chiffres en disent le contraire. «Près de 80% des demandes sont satisfaites», a affirmé Annabelle Averty. Alors que d’aucuns se demandent pourquoi les visas ont été instaurés, la responsable de la communauté française dans le pays souligne qu’ils permettent de réguler les flux d’entrée pour des raisons de sécurité des États. D’où, l’étude des demandes.

Demande transparente vs documents insincères

Ces demandes, explique-t-elle, sont présentées avec des documents à l’appui qui permettent aux services de les évaluer. «Une demande transparente ne reçoit pas de refus», a expliqué la consule selon qui la découverte dans un dossier des «documents insincères» est un motif de refus. «Le pourcentage d’acceptation pour nos amis gabonais est très largement supérieur au nombre de dossiers», a commenté Annabelle Averty. Consciente des inquiétudes autour de la délivrance des visas, elle indique que l’octroi d’un visa pour la France est conditionné par une demande avec des documents authentiques, avec une motivation sincère.

«Quand les personnes ne sont pas en mesure de donner un justificatif, il peut y avoir une raison tout à fait légitime, il ne faut pas hésiter à joindre un courrier avec le dossier», a-t-elle révélé. Pour, dit-elle, permettre d’avoir un autre éclairage sur le dossier. «La grande partie des dossiers ne pose pas de difficultés», a assuré la consule selon qui, le Consulat général de France au Gabon délivre près de 16 000 visas par an dont 2 000 pour les jeunes qui se rendent en France pour la poursuite de leurs études. «Près de 6 000 jeunes gabonais dont 54% sont des étudiantes qui poursuivent actuellement leurs études supérieures en France. C’est une augmentation de 35% sur 5 ans. C’est très significatif», a-t-elle fait savoir.

Une communauté française importante

En clair, dit-elle, les ressortissants étrangers souhaitant se rendre en Europe doivent pouvoir de présenter aux frontières, les justificatifs réglementaires relatifs à l’objet de leur séjour, aux moyens de subsistance et aux conditions d’hébergement. «Ce n’est pas une décision prise localement de même que les tarifs sont fixés au niveau européen pour les visas de court séjour», a-t-elle dit. «Les visas de court séjour qu’on appelle aussi visas Schengen permettent de voyager dans l’espace Schengen qui est un espace de libre circulation des personnes et qui est composé de 27 États. L’accueil des personnes, la réception et l’étude des dossiers de demande de visas représentent un coût», a-t-elle poursuivi justifiant le paiement du visa.

«La répartition des recettes encaissées se fait ensuite au niveau du budget de l’État français et pas au niveau du Consulat général», a souligné Annabelle Averty selon qui, la communauté française au Gabon se compose d’environ 7 300 personnes, inscrites au registre des Français hors de France. Le pays, dit-elle, compte la cinquième communauté française en Afrique subsaharienne après le Sénégal, la Côte d’Ivoire, Madagascar et l’Île Maurice. Au Gabon depuis septembre 2022. Annabelle Averty était l’invitée du podcast de Gina Nzengue, « Ce n’est pas toujours évident« , diffusé sur la radio Urban FM.