Conformément à la Constitution, l’Assemblée nationale a repris ses activités, le 1er septembre, à Libreville, pour le compte de la 2e session ordinaire de l’année 2020. Président de l’institution, Faustin Boukoub a édicté de nombreuses recommandations au nouveau Premier ministre, visant vraisemblablement à alimenter sa toute prochaine déclaration de politique générale.

Le président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi, et le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, le 1er septembre 2020, à Libreville. © Com Assemblée nationale

 

Les députés ont renoué, le 1er septembre, avec l’hémicycle de l’Assemblée nationale en se retrouvant dans le cadre de la cérémonie d’ouverture de la 2e session ordinaire de l’institution.

Faustin Boukoubi s’exprimant à l’ouverture de la 2e session ordinaire de l’Assemblée nationale, le 1er septembre 2020, à Libreville. © Com Assemblée nationale

Le discours circonstanciel de Faustin Boukoubi, président de l’Assemblée nationale, a été on ne peut plus élogieux quant à la nomination, pour la première fois dans le pays, d’une femme au poste de Premier ministre. L’occasion pour lui de glisser des mémos pour l’aider à la rédaction de sa déclaration de politique devant être présentée, le 4 septembre prochain, devant les députés. «Compte tenu de l’importance des attentes de la population, j’ai plutôt intérêt à m’empresser de vous (…) présenter un aperçu sommaire (de leurs rêves), au moment où vous préparez vraisemblablement votre mémoire de politique générale».

Boukoubi a donc insisté sur les préoccupations des Gabonais. «En fait, j’ai le devoir de vous réitérer des préoccupations dont vous étiez déjà imprégnée en tant qu’ancien DG -directeur général – de l’Économie, ancien édile de la capitale gabonaise, et ancien membre du gouvernement», a-t-il rappelé. «Des Gabonaises et Gabonais rêvent (du) redressement effectif de l’économie et partant, la préservation, voire la création d’emplois ; la réalisation des infrastructures : routes, voiries… ; l’amélioration de leurs conditions de vie. Notamment, davantage d’accès à l’éducation, aux soins de santé, à l’emploi», a déclaré M. Boukoubi

Et d’ajouter que l’État devrait accorder davantage d’attention au Samu social dont l’action est de plus en plus visible et appréciée par la population.  «Il en est de même des établissements privés d’éducation et de formation, tous ordres confondus, dans un contexte où l’offre de service public est notoirement insuffisante. Tout comme un meilleur encadrement du secteur informel permettrait la création d’emplois vitaux», a-t-il poursuivi.

Le président de l’Assemblée nationale fait également remarquer que «des Gabonaises et Gabonais se persuadent sous l’autorité du Chef de l’État, qu’un gouvernement dirigé par une femme apportera des solutions aux problèmes récurrents d’eau, d’électricité, d’habitat, d’alimentation, au besoin de la culture et des activités sportives, ainsi qu’au développement du numérique».

Il souligne enfin que ses compatriotes voient, «dans leurs rêves que les principaux artisans de la mise en œuvre de la politique du président de la République sur la consolidation de l’État de droit, avec comme corollaires notamment la justice, le civisme, le respect de la déontologie, de l’intégrité́ et des autres valeurs cardinales, porteront un visage féminin

Le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, sera devant les députés, le 4 septembre. Assurément, elle devrait s’inspirer des indications du président de l’Assemblée nationale pour compléter sa déclaration de politique générale.

 
GR
 

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