Tout comme leurs collègues parlementaires de l’Assemblée nationale, les sénateurs sont invités par le gouvernement à juger de l’opportunité d’un nouvel emprunt de près de 74 milliards de FCFA que l’État gabonais souhaite contracter auprès de l’Agence française de développement (AFD) pour financer les réformes liées à la gestion de ses finances.

Nicole Jeannine Lydie Roboty épouse Mbou face aux sénateurs le 24 juin 2022. © Sénat-Gabon

 

Le Gabon s’apprête à recourir à nouveau à un gros emprunt auprès de l’AFD. Le sujet a été au centre de la rencontre entre Nicole Jeannine Lydie Roboty épouse Mbou et les sénateurs le 24 juin dernier. Au palais Omar Bongo Ondimba, la ministre de l’Économie et de la Relance est allée tenter de convaincre les sénateurs membres de la commission des Finances, du Budget et des Comptes économiques de ce que le pays nécessite 112,5 millions d’euros de plus, soit 73 795 162 500 FCFA, pour matérialiser certains projets liés au Plan d’accélération de la transformation (PAT).

Lors de l’adoption en Conseil des ministres du projet de loi le 14 avril dernier, les autorités avaient expliqué qu’il s’agit d’un Prêt de soutien budgétaire (PSB). Celui, précisait-on, «est destiné à maintenir l’équilibre de la balance des paiements pour une consolidation budgétaire propice à la croissance pour préserver la viabilité de la dette en renforçant les recettes, principalement en élargissant l’assiette fiscale et en rationalisant les dépenses fiscales tout en donnant la priorité aux dépenses sociales et d’investissements à fort impact».

Face aux sénateurs parmi lesquels la présidente du Sénat, Dre Lucie Milebou Mboussou, le membre du gouvernement s’est voulu plus explicite. Elle a précisé que plusieurs réformes sont envisagées dans le cadre de ce financement, à savoir : «l’assainissement des finances publiques en vue d’améliorer la viabilité de la dette, l’amélioration du cadrage et de la gestion du budget, le renforcement de la gestion de la dette publique, la stabilisation du secteur financier et l’amélioration de la gouvernance».

Aux sénateurs de juger ou non de l’opportunité l’ajout de ces 73,7 milliards de FCFA dans le paquet de dettes pesant sur le Gabon. Le texte est en examen.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Nicko dit :

    « l’assainissement des finances publiques en vue d’améliorer la viabilité de la dette, l’amélioration du cadrage et de la gestion du budget, le renforcement de la gestion de la dette publique, la stabilisation du secteur financier et l’amélioration de la gouvernance…. »
    Tout ceci est virtuel.. Vous n’avez pas besoin de 74 milliards pour faire appliquer toutes les lois déjà existantes pour assainir les finances publiques. Vous ne pouvez pas tout même faire croire aux gens que le Gabon qui utilise déjà tout son budget en dépense y compris le remboursement de ces mêmes prêts va miraculeusement investir cet argent dans les dépenses sociales et d’investissements à fort impact. Sur à l’approche de 2023 où se tiendra une élection présidentielle budgétivore.

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