Le nouveau chef de la communauté musulmane du Gabon a tenu une assemblée générale extraordinaire, le 19 mars à la mosquée Hassan 2 de Libreville. Abdou Razzak Kambongo a indiqué à sa communauté que la religion musulmane est une religion de droiture, de sincérité, de modération et du juste milieu. Sortant de ce cadre, le musulman tombe dans l’extrémisme, et «ce n’est pas ça que le Gabon veut», a-t-il assuré. 

Abdou Razzak Kambongo, le chef de la communauté musulmane du Gabon, le 19 mars 2024. © GabonReview

 

Choisi par le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, le nouveau chef de la communauté musulmane, Abdou Razzak Kambongo a organisé le 19 mars 2024, une assemblée générale extraordinaire à la mosquée Hassan 2 du Libreville. Au cours de cette rencontre il s’est ouvertement adressé à ses frères et sœurs croyants. 

«Mes chers frères, mes chères sœurs, si réellement nous sommes croyants, le président de la Transition parle de la restauration des institutions, mais la première institution c’est nous-mêmes et les musulmans n’échappent pas à cette réalité. Commençons par nous restaurer nous-mêmes. Il nous appartient à nous de rappeler aux yeux de tout le monde que l’Islam de l’extrémisme, ce n’est pas ça que le Gabon veut. Le Gabon veut l’Islam de tolérance, de paix, et d’acceptation de l’autre», a déclaré Abdou Razzak Kambongo, tout en rappelant qu’il n’a jamais fait acte de candidature et qu’il vient pour apporter sa modeste contribution afin que l’Islam prospère. 

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Selon le secrétaire général du gouvernement, la religion musulmane est la religion de la droiture, la sincérité, la modération et du juste milieu. Lorsqu’on sort de ce cadre que recommande la religion, on tombe dans les dangers de l’outrance et de l’extrémisme. «Au côté du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, nous avons un pays à construire et nous avons des valeurs à restaurer. L’Islam est l’un des atouts que compte notre cher pays et, la communauté musulmane du Gabon tient à jouer sa partition dans ce mouvement de réforme et de construction», a-t-il fait savoir avant de poursuivre : «Mais ce ne serait pas avec les adaptes de l’extrémisme, non. La communauté musulmane va accompagner le chef de l’Etat avec les adeptes du juste milieu, de la tolérance et par conséquent comme nous l’a conseillé le président de la République, nous allons poursuivre les travaux pour les livrer dans les meilleurs délais aux institutions qui attendent notre rapport».

Le chef de la communauté musulmane du Gabon a indiqué que les travaux du congrès vont se poursuivre, les groupes déjà constitués vont être enrichis pour aller vite. Ensuite poursuivre la finalisation de la charte, continuer le travail pour proposer avec des critères maitrisés comment élire un imam ? Qui doit être Imam ? Et ces imams vont se retrouver pour désigner qui peut officier ? Abdou Razzak Kambongo a terminé en demandant pardon à toutes les personnes qu’il aurait offensées par ses propos.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Abdou Razzak Kambongo il y a eu une élection à laquelle tu as pris part et tu as été battu avec 0 voix au profit d’un imam. Le risque de l’Islamisme radical vient des gens comme vous. L’Islam intègre en son sein une idéologie politique dangereuse. Lorsque cette religion est contrôlée par des personnes qui en même temps ont des ambitions politiques, elle devient un danger a court moyen et long terme. Tu participe au pouvoir politique à un haut niveau dans ton cas avec de hautes responsabilités. La crise actuelle dans la communauté musulmane nait de la place qui a été donnée au détenteur du pouvoir exécutif dans notre pays. Si Ali Bongo et des gens qui ont siégé dans l’exécutif comme Ali Akbar Onanga puis un Osseini très exposé politiquement n’avaient pas pris la tête de la communauté, la crise actuelle ne serait jamais née. L’équilibre dans la gestion de l’Islam au Gabon ne doit plus dépendre de l’influence et du pouvoir des politiques car voici là où ca nous conduit apres la perte du pouvoir par ricochet de l’influence par Ali Bongo sur la scène politique. Laissez les imams gérer la communauté, comme c’est un prêtre qui est chef chez les catho, un pasteur chez chez les protestants évangéliques et un pasteur chez les églises de réveil. On ne veut pas d’un islam aux mains des politiques au Gabon. Stp Oligui cesse d’encourager le control de l’Islam au Gabon par un responsable politique. Les luttes, frustrations et querelles engendrées vont nous conduire au drame de l’extrémisme. Pour prévenir a l’avenir ce que les Bongo ont fait de l’Islam du Gabon, il faut voter une loi au Gabon qui interdit aux hauts responsables politiques d’occuper de hautes fonctions dans les organisations religieuses. On sépare pouvoir exécutif, législatif et judicaire, pour les mêmes raison d’équilibre et de préservation de notre paix, on ne doit pas accepter que pouvoir politique et religieux se mélangent pour préserver notre paix sociale. Abdou Razzak Kambongo en bon disciple d’Ali ne veut pas se soumettre au verdict des urnes auquel il a voulu participer et compte sur Oligui pour l’aider a une prise de pouvoir illégitime a la tête des musulmans. C’est de la sorcellerie. Plusieurs imams se sont déjà exprimés en disant que l’Islam doit retourner dans les mosquées. Pourquoi Oligui qui n’est pas un musulman veut faire contrôler l’Islam par un de ses hommes? Pourquoi Oligui veut continuer à entretenir l’instrumentalisation de l’islam en outil politique.

  2. Gayo dit :

    Abdul Kambongo fait du trafique d’influence. Les imams qui dirigent les fidèles au quotidien l’ont désavoué de façon démocratique. S’il veut etre chef religieux, il doit démissionner du post de secrétaire du gouvernement. On ne veut plus de ces mélanges de genres qui créent des troubles dans les communautés religieuse a cause d’une influence malfaisante des membres de l’exécutif.

  3. Gayo dit :

    Et la laïcité qui sépare pouvoir religieux et pouvoir politique? Les gabonais doivent ils accepter que leur président s’ingère dans la gestion des communautés religieuses avec tous les risques encourus? Oligui veut continuer l’instrumentalisation de cette communauté comme les Bongo. Oligui veut violer notre laïcité comme les Bongo. Les communautés religieuses n’ont pas besoin d’une surveillance et d’un contrôle d’Oligui. Pas de l’etat parce que la constitution et le peuple gabonais ne reconnait pas a Oligui des attributions lui autorisant a envoyer des émissaires pour organiser et contrôler les communautés religieuses. Ce Kambogo fait-il dans la mythomanie et le trafique d’influence ou réellement Oligui veut contrôler l’organisation et le fonctionnement des organisations musulmanes?

  4. Gayo dit :

    C’est parce qu’Oligui sait que l’Islam est beaucoup plus une idéologie politique de contrôle qu’un chemin pour la spiritualité et la morale qu’il veut envoyer un de ses lieutenant Abdul Razack qui occupe de hauts fonctions auprès du gouvernement influencer et contrôler l’organisation de cette communauté en lieu et place d’Ali Bongo, Ali Akbar et et L’imam très politique Osseini qui ont introduit le ver de la manipulation politique dans l’Islam du Gabon mettant en danger le principe de laïcité qui permet à la religion de ne pas s’immiscer dans la gouvernance politique et le pouvoir politique de ne pas s’immiscer dans la gouvernance religieuse pour favoriser la paix. Les imams ont dit il est temps que l’Islam retourne dans les mosquées. C’est à dire que ses instances dirigeantes soient gouvernées par des religieux, les imams, ou du moins des laïques qui n’assument pas de hautes fonctions influents dans le domaine politique. Les catho ont un chef qui fait partie du clergé, pareil pour les évangéliques et c’est la même chose pour les églises de réveil. Vouloir soumettre l’Islam à l’influence et à la dictature d’un haut responsable politique est un pari dangereux pour notre paix. Cette exception ne doit pas etre encouragé quand on voit les ravages de l’Islam politique ailleurs. A suivre le discours de Abdul Razack, il semble croire que son poste auprès du gouvernement lui donne le droit d’imposer de façon illégitime sa direction à la communauté musulmane.

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