Députée indépendante du 2e arrondissement de la commune d’Oyem, Estelle Ondo a satisfait, vendredi 28 février, dans sa circonscription électorale, à l’activité du compte rendu parlementaire. L’élue a fait le point sur les principales actions posées par les députés durant la deuxième session ordinaire de l’année 2019. Elle s’est confiée aux médias sur les objectifs de cette sortie fortement appréciée par son électorat.

Estelle Ondo, lors de son compte rendu parlementaire, le 28 février 2020, à Oyem. © D.R.

 

Gabonreview : À l’approche de la prochaine rentrée parlementaire, vous venez de rendre compte aux populations du 2e arrondissement d’Oyem de ce qui a constitué votre travail durant la deuxième session ordinaire de l’année 2019. Pouvez-vous nous dire l’essentiel de votre message à leur endroit ?

Estelle Ondo : À l’occasion de cette sortie, comme vous l’avez rappelé, il s’est agi pour moi de faire le compte rendu de la 2e session ordinaire à l’Assemblée nationale que nous appelons « Session budgétaire », parce que c’est au cours de celle-ci que nous avons examiné la loi des finances, dont j’ai présenté les grandes lignes aux populations. L’occasion m’a également été donnée de passer en revue quelques lois d’importance qui ont été votées, notamment celle liée à l’exercice de la profession d’avocat au Gabon.

J’ai donc expliqué à mes interlocuteurs que dans l’ancienne loi, il y avait deux dispositions qui étaient des facteurs bloquants pour l’accès aux jeunes étudiants de Droit intéressés par ce métier. Plus précisément, il existait une première disposition qui exigeait un Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA). Or, le Gabon ne disposant pas d’école d’avocat, plusieurs étudiants se voyaient donc écartés. La seconde disposition préconisait quant à elle la mise en place d’une commission collégiale composée de la Cour de cassation, du Conseil d’État, de la Cour des comptes et de la Cour constitutionnelle. Mais là encore, il était souvent difficile de rassembler tous les représentants de ces institutions pour permettre aux avocats stagiaires de prêter serment. Ces deux dispositions jugées bloquantes ont purement et simplement été annulées lorsque notre collègue a fait cette proposition de loi.

Dans mon compte rendu parlementaire, j’ai aussi abordé la loi de règlement, donc la disposition qui permet aux députés de contrôler l’action du gouvernement, notamment pour l’exécution du budget. Tout comme je suis revenue sur la déclaration de politique générale du chef du gouvernement qui, en fin décembre 2019, est venu solliciter une nouvelle fois la confiance de l’Assemblée nationale qui la lui a accordée. Pour les populations du 2e arrondissement d’Oyem, je suis enfin revenue sur la demande de levée de l’immunité parlementaire d’un de nos collègues, Justin Ndoundangoye ; j’ai également expliqué le bien-fondé des différentes conventions d’emprunt pour lesquelles notre accord a été sollicité, pour poursuivre la politique de développement impulsée par le chef de l’État au profit notamment de l’arrière-pays, donc de nos villages.

Sur cette question précise, le développement des localités de l’intérieur du pays, à Oyem particulièrement, les populations n’ont pas cessé de vous interroger sur l’action de l’Assemblée nationale en faveur de leur bien-être social. Que font les députés pour l’amélioration de leurs conditions de vie ?

Lorsque nous votons les budgets, c’est pour intervenir dans tous les pans de notre société et répondre justement aux attentes de nos concitoyens, notamment sur le plan social. Lorsque nous votons les lois, nous tenons en effet compte des besoins des populations. Comme je l’ai expliqué au cours de mon intervention, il s’agit d’un compte rendu qui nous contraint parfois d’être brefs, mais nous sommes disposés à fournir plus d’informations à nos populations sur ce qui est fait par les députés pour leur bien-être social.

Plusieurs personnes ont montré leur intérêt sur la question du PDAR2 que vous avez évoquée au cours de votre intervention. Vous vous expliquez pourquoi ?

Bien évidemment que ça s’explique ! Vous vous rappelez que le Woleu-Ntem a été la province pilote pour le lancement de la première phase du Projet de développement agricole et rural. Le PDAR 1 ayant relativement donné satisfaction, nous passerons bientôt à la 2e phase, donc le PDAR 2. L’objectif étant de développer véritablement l’arrière-pays, dans nos villages, d’aider les petits producteurs et les femmes exerçant dans le domaine agricole. L’accord des députés a donc été sollicité pour la demande d’un emprunt de plus de 5,4 millions d’euros auprès du Fonds international de développement agricole (Fida) pour cette 2e phase du projet d’envergure nationale cette fois.

Que les populations se rassurent ! A travers le PDAR 2, l’ambition est de gagner la bataille contre la faim et d’arriver à l’autosuffisance alimentaire. Il s’agit, comme je leur ai dit, d’une question de souveraineté. Si tout ce que nous mangeons vient de l’extérieur du pays, il y a problème. Nous mettons donc en place tous les mécanismes permettant au Gabon d’atteindre cette autosuffisance alimentaire. Pour ce faire, il faut aider les petits producteurs présents dans les villages que le développement doit aussi gagner.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. tchenko dit :

    Quel compte rendu ? vous n’etes pas là pour le peuple gabonais !

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