Affaire Sylvia et Noureddin Bongo : Pierre-Olivier Sur et François Zimeray sont-ils réellement constitués dans le dossier ?
Alors que l’affaire opposant l’État gabonais à l’ancienne Première dame Sylvia Bongo Ondimba et à son fils Noureddin Bongo Valentin doit être examinée à partir du 10 novembre 2025 devant le tribunal de Libreville, le procureur général près la Cour d’appel, Dr Eddy Minang, a apporté des précisions sur la composition de la défense. Selon lui, un seul avocat serait régulièrement constitué dans ce dossier, tandis que les autres, notamment les avocats français Pierre-Olivier Sur et François Zimeray, ne rempliraient pas les conditions légales pour intervenir devant la justice gabonaise.

Pierre-Olivier Sur et François Zimeray sont-ils réellement constitués dans le dossier opposant l’État gabonais à Sylvia et Noureddin Bongo ? © GabonReview
Lors d’une conférence de presse tenue le 29 octobre 2025, le procureur général près la Cour d’appel de Libreville, Dr Eddy Minang, a tenu à clarifier un point souvent passé sous silence dans le traitement médiatique de l’affaire Sylvia et Noureddin Bongo. « Je voudrais ajouter que dans ce dossier, en ce qui concerne l’ancienne Première dame et son fils, il n’y a qu’une seule avocate qui est régulièrement constituée. Les autres ne sont pas constitués », a-t-il affirmé, mettant ainsi en doute la représentativité des conseils étrangers intervenant publiquement dans cette procédure.
Le procureur a rappelé que la profession d’avocat au Gabon est régie par des dispositions précises. « Pour poser des actes dans un dossier, il faut être régulièrement constitué. Et pour les avocats étrangers, il y a toute une procédure », a-t-il souligné. Citant l’article 16 de la loi gabonaise sur la profession d’avocat, il a précisé que tout avocat étranger souhaitant intervenir dans une affaire nationale « doit écrire au bâtonnier et élire domicile par un avocat inscrit au barreau du Gabon », tout en justifiant d’un accord de réciprocité entre le Gabon et son pays d’origine.
Selon Dr Minang, ces exigences n’auraient pas été respectées par les avocats français Pierre-Olivier Sur et François Zimeray, régulièrement présentés comme défenseurs de la famille Bongo. « Ces avocats qui parlent en France n’ont posé aucun acte juridictionnel. Les seuls actes qu’ils ont eu à poser, ce sont deux ou trois conférences de presse. Je persiste ici qu’ils n’ont posé aucun acte », a-t-il insisté.
L’affaire, qui concerne des accusations de détournement de fonds publics et d’enrichissement illicite, sera examinée lors de la session criminelle spéciale prévue à compter du 10 novembre prochain. Sylvia Bongo Ondimba et son fils, tous deux en liberté provisoire à Londres, ont déjà annoncé qu’ils ne comparaîtront pas physiquement, dénonçant un « procès spectacle ». En attendant, la sortie du procureur général relance le débat sur la régularité de la défense internationale mise en avant par la famille Bongo et sur le respect du cadre procédural dans cette affaire.

















1 Commentaire
Il faut tout faire pour que votre cas soit DÉPOSÉ À LA CPI.les auteurs doivent être condamnés.