Après avoir pris ses fonctions de président par intérim du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG), l’imam Rachid Mbadinga a pris contact, le 9 octobre, avec des entités sous l’autorité du CSAIG, y compris des mosquées où il a passé un message de paix et de fraternité malgré les tensions au sein de la communauté musulmane. Perçu comme un soutien de l’imam Andjoua, Rachid Mbadinga en a profité pour clarifier les choses.

L’imam Rachid Mvadinga (micro) s’exprimant le 9 octobre. © Gabonreview

 

Au pas de course le 9 octobre, le président par intérim du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG), l’imam Rachid Mbadinga, qu’accompagnaient le conseiller spécial du raïs de la communauté musulmane (CMG), Ali Akbar Onanga Y’Obégué et d’autres membres du CSAIG, a effectué une visite de prise de contact de toutes les entités sous l’autorité du président du CSAIG dont il assure l’intérim depuis le 7 octobre. «Il s’agissait d’avoir des échanges entre nous et les différents responsables de ces entités», a déclaré Rachid Mbadinga. 

Reconnaître le président par intérim

De l’Université privée islamique du Gabon (Upig) à Nour Tv, lui et sa suite se sont entretenus avec les responsables et salariés des différentes entités. «C’était notre responsabilité et notre devoir de les accueillir au sein de l’Upig et nous avons eu quelques échanges très cordiaux», a déclaré le recteur de l’Upig, Me Parafina Boussougou-Bou-Mbine. Alors que le feu couve au sein de la CMG depuis la désignation au mépris de la Charte de cette communauté, d’un président du CSAIG, Me Parafina Boussougou-Bou-Mbine indique, «nous sommes respectueux des institutions, respectueux de la loi».

«Sans distinction de personnes, nous respectons les fonctions. Aujourd’hui, c’est l’imam Rachid Mbadinga qui est président du CSAIG, nous le recevons à ce titre», a-t-il ajouté. Si à Nour Tv la délégation a plutôt encouragé et rassuré les collaborateurs, les échanges se sont poursuivis avec des imams et certains fidèles à la mosquée centrale et à la mosquée Hassan II. Là-bas, Rachid Mbadinga a passé un message de paix et de fraternité malgré les tensions. Alors que certains musulmans s’interrogent quant à la situation actuelle de leur communauté, il a rappelé à chacun les principes de l’islam y compris la prière, et la nécessité de respecter l’ordre établi y compris les textes qui encadrent cette religion au Gabon.

Instantanés des échanges du 9 octobre. © Gabonreview

Clarifications

L’imam a à juste rappelé que durant son intérim, de larges consultations se tiendront afin de préparer le prochain congrès. À en croire son propos, les associations islamiques et les sages seront mis à contribution pour préparer ce congrès qui pourrait déboucher sur la naissance d’une nouvelle Charte de la CMG ou la modification de la charte actuelle que l’imam Benyamin Andjoua qui revendique la présidence du CSAIG refuse de reconnaître. Vu soutenant ce dernier, Rachid Mbadinga a mis à profit ses échanges du 9 octobre pour faire la lumière. Ce, pour taire la polémique après la diffusion sur la toile d’une vidéo à ce propos.

«J’ai été approché par mes frères théologiens qui m’ont demandé de soutenir un théologien comme moi. J’ai répondu à l’appel de ces derniers. Sauf que la démarche empruntée par ces derniers n’était pas légale», a-t-il expliqué. L’homme dit avoir attiré l’attention de ses pairs à ce sujet sans avoir gain de cause. «Lorsque nous avons constaté qu’ils ont insisté dans leur démarche, nous nous sommes tout simplement retirés», a-t-il dit précisant que son soutien concernait la candidature de l’imam Andjoua. «S’il allait au congrès, j’étais prêt à le soutenir comme président du Conseil lors de ce congrès en tant que théologien. Mais puisque la méthode n’a pas respecté la légalité, je me suis vu obligé donc de me retirer», a-t-il précisé.

 
GR
 

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