Le week-end écoulé, l’ONG Oyila a organisé une master class agricole. Animée par Cédric Pambo Mapicka, ingénieur agronome dit Coach du succès, l’idée était de donner aux acteurs de la filière les clés du succès dans ce domaine plein de potentialités, mais mal exploité du fait de la méconnaissance de certains rouages par les acteurs.

Cédric Pambo Mapicka animant la master class. © D.R.

 

Sensibiliser les acteurs du secteur agricole sur l’importance de l’agriculture pour le développement économique et social du Gabon ; informer sur les techniques et les pratiques agricoles innovantes et durables qui peuvent améliorer la productivité, la qualité et la rentabilité des exploitations agricoles au Gabon ; favoriser les échanges et les rencontres entre les participants, les experts et les intervenants afin de créer des synergies et des collaborations pour le développement de l’agriculture au Gabon et promouvoir les opportunités d’investissement dans le secteur agricole au Gabon étaient les objectifs poursuivis par une master class organisée le week-end écoulé, par l’ONG Oyila.

Faire de l’agriculture pour gagner de l’argent

L’ONG présidée par Loïc Guilain Akoungha Comlan dit avoir constaté qu’alors que le Gabon dispose d’un important potentiel agricole, les acteurs de la filière ont du mal à trouver leurs marques. Entre pertes de cultures, achat de mauvaises semences et bien d’autres obstacles, ces acteurs sont pour ainsi dire, confrontés à d’énormes difficultés parfois à l’origine du découragement de plus d’un. Il fallait donc leur donner des rouages pour réussir dans le secteur. «Avec l’association Oyila, nous accomplissons notre devoir. Celui de sensibiliser, accompagner, permettre aux producteurs d’avoir des informations sur le monde agricole», a déclaré Cédric Pambo Mapicka dit le coach du succès. Ingénieur agronome chargé d’étude du directeur général de l’Agriculture, il était l’animateur de cette master class.

Dans sa démarche, il a confié aux participants, les bases pour réussir un projet agricole partant du plan de l’organisation financière à l’itinéraire de production. «On a remarqué que nos frères gabonais se lançaient dans l’agriculture pour faire de l’agriculture. Pas pour gagner de l’argent. Nous voulons introduire une nouvelle notion qui est l’agrobusiness. Et pour maîtriser l’agrobusiness, il faut présenter la filière agricole», a dit le coach indiquant que la filière agricole concerne un ensemble d’acteurs travaillant ensemble. Entre autres, des transporteurs, ingénieurs agronomes, juristes, comptables et bien plus. Or dans les faits, beaucoup, par manque d’informations, ont tendance à vouloir évoluer seuls.

Photo de famille avec les membres et le président de l’ONG Oyila et vue de quelques participants à la master class. © D.R.

D’abord la bonne information

«Le principal, c’est d’abord avoir la bonne information. Aujourd’hui on a vu qu’on n’est pas obligé de planter. On peut gagner de l’argent en vendant des semences, on peut commencer à formaliser sa structure, on peut se lancer dans un segment business, on peut faire le transport», a commenté Cédric Pambo Mapicka. «Plusieurs producteurs ne connaissent pas les maladies des cultures, nos producteurs n’ont aucune notion des sciences de gestion. Ils ne savent pas qu’ils doivent répondre à un besoin du marché. Beaucoup de producteurs font de l’agriculture pour eux-mêmes. Ils ne font pas de l’agriculture pour gagner de l’argent. Il faut pouvoir avoir la capacité d’intégrer les maillons du business», a-t-il ajouté.

En clair, a-t-il indiqué donnant quelques clés de réussite dans le secteur, les acteurs doivent maîtriser l’itinéraire de production et connaître les principales maladies s’attaquent aux cultures pour savoir la conduite à tenir en cas de difficulté. «Et c’est là où intervient l’ingénieur agronome», a-t-il déclaré saluant l’initiative de l’ONG Oyila. Promouvant l’entrepreneuriat, cette ONG compte mettre en place un réseau d’entrepreneurs dynamiques, capables de créer des entreprises qui deviendront des bons leviers de la croissance économique du Gabon. Dans sa démarche, elle sensibilise la jeunesse en ce sens. Du Galoa, Oyila signifie palmier en français.

 
GR
 

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