La Fédération gabonaise de football (Fegafoot) annoncé, le 22 avril à Owendo, sa rupture avec l’Association nationale footballeurs professionnels du Gabon (ANFPG). Une décision motivée par l’attitude de l’association qui, 24 heures plus tôt au siège de la Fegafoot, a séquestré des membres du personnel de l’institution au motif du non-paiement de l’aide Covid.

Pierre-Alain Mounguengui a annoncé, le 22 avril à Owendo, la rupture des relations avec l’ANFPG. © D.R.

 

La rupture est actée entre l’Association nationale footballeurs professionnels du Gabon (ANFPG) et la Fédération gabonaise de football (Fegafoot). C’est la décision prise par le président de l’instance faitière nationale le 22 avril à Owendo, 24 heures après la manifestation de l’ANFPG au sujet de l’aide Covid au siège de la Fegafoot.

«Séquestrer des pères et mères en plein exercice dans les locaux de la Fegafoot, de 13h à 16h, révèle du grand banditisme. La Fegafoot condamne ce genre de comportement avec la plus grande énergie», a déclaré le président de la Fegafoot. «Aujourd’hui, j’annonce la rupture avec l’ANFPG jusqu’à ce que cette décision soit soumise au Comité exécutif de la Fegafoot pour l’entériner. En attendant, nous allons adresser à la Fifpro un rapport détaillé allant dans ce sens», a ajouté Pierre-Alain Mounguengui.

Le 21 avril, les membres de l’ANFPG, en colère, ont pris d’assaut le siège de la Fegafoot pour réclamer le paiement de l’aide Covid de la Fédération internationale de football association (Fifa). «Nous sommes venus demander au président de la Fegafoot ce qu’il en était de la deuxième tranche de la dette de 125 millions de francs CFA qu’il devait régler, compte tenu des engagements qu’il a pris avec toutes les parties prenantes», a indiqué le président de l’ANFPG.

L’ANFPG se serait sucrée sur le dos de ses membres

«Malheureusement, il n’a pas daigné discuter avec les joueurs et il a appelé les forces de l’ordre pour réprimer notre mouvement d’humeur. Ce qui a été fait. Nous nous ne baisseront pas les bras jusqu’à ce que nous obtenions gain de cause. Il n’y a pas de Fegafoot sans footballeurs. Et celui qui n’a pas compris ça, n’a pas sa place à la fédération», a insisté Remy Ebanega. Un argumentaire qui n’a pas convaincu Pierre-Alain Mounguengui. A contrario, il l’a plutôt motivé à couper les ponts avec l’ANFPG.

«Après de multiples plaintes des clubs et footballeurs lors de la distribution de la première tranche de l’aide Covid, au vu comportement de l’ANFPG, qui, sans demi-mesure, a soustrait 25 000 francs CFA à chaque joueur bénéficiaire, nous ne pouvons plus laisser les choses en l’état et décidons de remettre la seconde manne aux clubs, qui à leur tour la distribuera aux joueurs», a indiqué le président de la Fegafoot.

 
GR
 

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