Lors de la réunion des ministres des transports des États membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) qui s’est tenue à Libreville, la capitale gabonaise le 16 novembre 2012, l’une des annonces fortes a été le lancement de la compagnie aérienne régionale Air Cemac en janvier 2013.

Air Cemac devrait entrer en service dès le début de 'lannée 2013 - © D.R.

A l’issue de cette réunion de quarante-huit heures qui avait, entre autres ambitions, de redynamiser le secteur des transports en Afrique centrale, le Centrafricain Alfred Bouba Dalamaye a été nommé directeur général d’Air Cemac.  La présidence du conseil d’administration est administrée par le Gabonais Etienne Robin Mintsa Mi Owono.  Avec ces deux annonces, il s’est agi, pour les ministres des transports de la Cemac de marquer le début de la concrétisation d’un des plus importants projets d’intégration sous-régionale. Cette compagnie aérienne communautaire aura pour principale mission la facilitation de la circulation des biens et des personnes entre les différents États membres.

Son capital est réparti entre les 6 pays, à savoir le Cameroun, le Congo-Brazzaville, la Centrafrique, le Gabon, la Guinée Équatoriale et le Tchad, à hauteur de 5% des parts pour chacun. Elle est également  détenue par la Banque des États de l’Afrique Centrale (BDEAC) à hauteur de 15%, le groupe Air France-KLM et quelques opérateurs privés détenant les 34% restants.

Le siège de la compagnie aérienne régionale sera basé à Brazzaville, au Congo. Elle desservira prioritairement les pays membres de la Cemac (Gabon, Cameroun, Guinée Équatoriale, Tchad, Congo-Brazzaville, Centrafrique) et se rendra par la suite dans une vingtaine de capitales africaines et six métropoles européennes.

 
GR
 

19 Commentaires

  1. Encore eux dit :

    Très bonne initiative, en espérant que ce projet se pérennise sur le long terme car Air Afrique nous a laissé un goût amer!

  2. jogaboma dit :

    6 fois 5 = 30
    +15
    34
    = 79%
    Ou sont passer les 21% restant??

  3. Le Patriote dit :

    Il me semble que c’est air France qui détient 34% et que le reste appartient à des investisseurs privés. Air France a donc le minimum de blocage et c’est elle qui imposera le rythme. L’Afrique centrale étant la région du monde où air France fait des bénéfices (les autres lignes étant déficitaires d’où les licenciements en France), vous ne pensez tout de même pas qu’ air France allait permettre la création d’une compagnie concurrente en Afrique centrale sans réagir. Le partenaire technique dès le début était south african Airways. De multiples raisons ont été évoquées pour chasser south african Airways. Où en sommes nous aujourd’hui?

  4. Yves dit :

    La Guinée Equatoriale a sa compagnie, le Cameroun aussi. Ces pays vont donc s’autoconcurrencer à raison de leur 5% dans Air Cemac? Je ne pense pas. Leur priorité sera le succès de leur compagnie fanion et non celui de la soit disant compagnie communautaire.

  5. adzaom dit :

    Déçu de constater la participation d’Air-france dans les affaires de la CEMAC, la participation devrait être 100%CEMAC, sinon AFRICAINE. On rate tjrs les occasion de briller avec ce complexe d’infériorité, ce manque de courage. Y en a marre a la fin!

  6. La flamme dit :

    pourquoi la france gère toujours les affaires de l’Afrique? On ne grandira jamais assez? C’est vrai les 21% restant appartiennent à qui?
    C’est une très bonne initiative mais en afrique on commence toujours bien mais après… merci.

  7. Mbadinga dit :

    5%des parts réservés à chaque pays soit 30% pour l’ensemble des 6. La BDEAC 15% AIR FRANCE KLM 34% ( soit un total de 79%) et le reste étant reservé aux investisseurs et actionnaires privés des pays de la sous région soit 21%
    Le choix d’Air France fait suite au désistement de South African, la compagnie Sud Africaine, désistement consécutif à une divergence d’approche et de stratégie commerciale. Le Conseil des Chefs d »états de la CEMAC avait fait le choix de Brazzaville, pour abriter le siège d’Air Cemac, alors que la South African, préferait Douala au Cameroun, voulant outrepasser le choix des dirigeants Africains.

    La raison invoquée par South African fut d’ordre économique et de rentabilité. Elle estimait que le taux de remplissage des avions serait assuré depuis Douala, ce qui ne semblait pas être le cas pour Brazzaville.(Facteur démographique aidant, le Cameroun ètant plus peuplé que le Congo). Face à l’intransigeance des chefs d’Etat, la South african, voulut imposer le versement d’une compensation financière qui garantirait le non remplissage des aeronefs en partance de Brazzaville, ce qui fut à nouveau refusé par les Chefs d’Etats, consacrant donc le retrait de South African, au profit d’air France.
    Voilà un peu le scénario d’Air Cemac. Au départ Air France ne fut guère pressenti, pour piloter cette compagnie sous régionale. Le choix d’Air FRance ne fut décidé qu’après l’échec des négociations avec SA, ce qui a eut le merite de retarder la mise en place de cette compagnie. Voilà le peu de lumière que je voulais apporter à ce sujet.

  8. mbadinga dit :

    @ citoyen libre vos craintes sont fondées d avant plus qu il y a des précédents. Air afrique fut coulé par air france et c est un ancien commandant de bord d air afrique qui l affirme. Il en est de meme pour air gabon et cameroon airlines toutes deux coulées par la meme air france. Or le rapport annuel air france 2011 révelait que la compagnie realisait un bon chiffre d affaires sur paris libreville et aujourdhui sur l afrique centrale. 5 vols hebdomadaires sur lbv et bientot port gentil et 7 vols sur malabo et douala. C est un marché juteux pour air france lorsqu on sait que des petroliers assurent un taux de remplissage en business et first class conséquent pour le gabon et la guinée equatoriale.

  9. Lucien T. dit :

    Je suis d’accord avec Mbadinga.
    La compagnie sud Africaine a raison. Douala est plus rentable plus que Brazza. IL me semble que les chefs d’états n’ont pas fait le meilleur choix. Le marché du transport aérien est très competitif. ce n’est pas un probleme d’orgueil… Les canards boiteux ne pourront pas resister.
    AirCEMAC à donc tres peu de chances de vivre sur le long terme. en tout cas, qui vivra verra.

  10. mbonjo roudolphe dit :

    Encore un autre machin;
    oh là là , ça , ça ne marchera pas, on connais comment ça va se terminer.

  11. stella dit :

    Bonjour je suis du congo brazzaville et je tiens a etre hotesse de l’aire dans cette nouvelle compagnie

  12. moussavou dit :

    Bonjour! Air CEMAC est une formidable aventure naissante de l’aéronautique sous régionale, mais de grâce, ne faite pas de cette compagnie communautaire un AIR AFRIQUE bis. Avec 34% de part a air France, cela montre que la colonisation continue en Afrique mais sous une forme du style 21 siècle. Ou sont donc passer la quintessence des fêtes de l’indépendance que nous célébrons en Afrique depuis plus d’un cinquantenaire?

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