Deux mois après son adoption par le Conseil des ministres, le projet de loi faisant de la commune d’Akanda le nouveau chef-lieu de la province de l’Estuaire moins de 10 ans après sa création est actuellement sur la table des sénateurs qui, sauf catastrophe, devraient l’adopter en séance plénière.

Lambert-Noël Matha (premier plan) face aux sénateurs, le 15 juin 2022. © Sénat-Gabon

 

Adopté le 14 avril dernier en Conseil des ministres, le projet de loi fixant les sièges et dénominations des chefs-lieux des provinces et départements de la République est actuellement en examen au palais Omar Bongo Ondimba, siège du Sénat. Mercredi 15 juin, le ministre d’État à l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, a été auditionné sur le sujet par les sénateurs membres de la commission des lois.

Face aux élus qui n’ont pas manqué de l’interroger sur les raisons du choix de faire d’Akanda le chef-lieu de la province de l’Estuaire, alors que cette commune a été créée il y a moins de 10 ans, le membre du gouvernement a réitéré que l’objectif des autorités est de combler un vide juridique qui persiste depuis l’indépendance du Gabon. La réorganisation territoriale intervenue en 1996 n’avait pas non plus pris en compte cette question.

«Ce texte est pris selon les dispositions des articles 3 et 9 de la loi organique n°14/96 du 15 avril 1996 portant réorganisation territoriale en République gabonaise», a, entre autres, précisé le ministre d’État.

L’annonce de la désignation de la commune d’Akanda comme capitale de la province de l’Estuaire n’avait pas plu à grand monde. Certains responsables politiques, notamment ceux de l’opposition, avaient clairement exprimé leur désapprobation. Pourtant, il ne fait aucun doute que le projet de loi sera adopté en séance plénière au Sénat et même à l’Assemblée nationale.

 
GR
 

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